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Attentats à Paris: un neuro-psychiatre compare les djihadistes aux membres d'une secte

Les attaques des terroristes à Paris sont le fruit de mécanismes sectaires, selon le neuro-psychiatre français Boris Cyrulnik.

16 nov. 2015, 14:15
Les attentats à Paris rappellent les mécanismes du totalitarisme nazi d'après le neuro-psychiatre.

Le neuro-psychiatre français Boris Cyrulnik revient sur les attaques qui ont touché Paris. Une situation qui se reproduira, selon lui, et qui rappelle les mécanismes du totalitarisme nazi, dit-il dans une interview, donnée lundi matin à la Radio romande RTS.

"Une situation de guerre est toujours provoquée par une minorité", explique Boris Cyrulnik, interrogé dans l'émission "Tout un monde", repris aussi sur le site de la RTS. "Il ne faut pas oublier que le nazisme en 1929 ne faisait pas 3% des voix allemandes et que 10 ans après, il en faisait 95%". Pour le neuro-psychiatre, ces situations totalitaires sont toujours provoquées par des mécanismes de secte.

Qui dit secte, dit aussi emprise. Il s'agit d'une minorité, riche, qui sacrifie les plus faibles du groupe. Ici, relève l'analyste, "ce sont des pauvres gosses des banlieues. Ces enfants largués sont récupérés et utilisés par une force religieuse et politique qui vient probablement du Proche-Orient et qui les sacrifie pour imposer sa loi."

Pour le psychiatre, il s'agit d'un langage totalitaire qui a un énorme pouvoir de conviction, puisqu'il entraîne des millions de gens prêts à mourir pour un chef vénéré. C'est un processus de contagion émotionnelle plus que rationnelle. "C'est pour cela qu'il est si difficile de discuter avec eux."

Le sacrifice n'est pas un suicide

Boris Cyrulnik emploie le mot sacrifice et non suicide. "Pour les salafistes, se faire exploser est une promotion, par laquelle ils s'approchent de leur Dieu."

Les assaillants ont choisi un lieu comme le Bataclan, où les jeunes se réunissent pour danser. Pour les salafistes, la musique est considérée comme un blasphème. C'est donc un acte moral, selon eux, que de tuer ces personnes et non pas un suicide. Car ils auront désormais une promotion métaphysique.

Le pire est à venir

En comparant la violence islamiste, ses codes et son langage au péril nazi, Boris Cyrulnik s'attend au pire à l'avenir. "Son mécanisme est le même, une minorité qui enclenche un processus totalitaire. On n'a pas attaqué cette procédure assez tôt et on l'a laissée se développer", déplore Boris Cyrulnik.

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