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Attentat de Berlin: l'auteur présumé avait-il des complices?

L'auteur présumé de l'attentat a été abattu à Milan, en Italie, mais l'enquête ne fait que commencer. Les polices allemandes, françaises et italiennes sont mobilisées pour déterminer si l'homme a bénéficié de soutiens pour rejoindre l'Italie.

24 déc. 2016, 11:06
L'auteur présumé de l'attentat de Berlin a été tué par la police italienne.

Les autorités allemandes poursuivaient samedi leur enquête sur l'attentat de Berlin au lendemain de la mort de l'auteur présumé. Elles cherchent d'éventuels complices qui pourraient l'avoir aidé à gagner l'Italie malgré toutes les polices du pays à ses trousses.

 

"Le danger terroriste demeure", a prévenu la chancelière Angela Merkel. "Pour nous maintenant, il est d'une grande importance de déterminer si dans la préparation et l'exécution" de l'attentat du marché de Noël "et la fuite du suspect, il y a eu un réseau de soutien, un réseau d'aide, des complices ou des personnes", a indiqué vendredi le chef du parquet anti-terroriste, Peter Frank.

Les enquêteurs doivent pour cela d'abord tenter de reconstituer le parcours exact du Tunisien Anis Amri depuis Berlin jusqu'à Milan, a expliqué M. Frank. "Comment a-t-il bien pu gagner l'Italie depuis Berlin?", demande samedi le journal Bild, s'étonnant qu'il ait pu fuir au nez et à la barbe de toutes les polices du pays.

Selon la police italienne, l'homme a transité par la France pour se rendre à Milan, où il a été tué tôt vendredi matin par un policier lors d'un contrôle près d'une gare. Dans son sac, les enquêteurs ont trouvé un billet de train montrant qu'il était monté à Chambéry, dans l'est de la France, et passé par Turin avant d'arriver dans la nuit à Milan, indiquent des médias allemands.

Des enquêtes en France aussi

En France aussi, "la sous-direction anti-terroriste de la police judiciaire est saisie (...) et procède à des vérifications poussées", a indiqué le Directeur général de la police nationale (DGPN) française, Jean-Marc Falcone. "Il s'agit de déterminer très précisément si dans son périple, ce terroriste a pu transiter par notre territoire", et notamment par Chambéry, a précisé M. Falcone dans une interview au Journal du Dimanche à paraître ce samedi.

La police allemande veut aussi savoir si l'arme utilisée à Milan est aussi celle qui a servi à abattre un chauffeur routier polonais lundi à Berlin. C'est avec le camion de ce chauffeur qu'Anis Amri a ensuite foncé dans la foule d'un marché de Noël berlinois, tuant 11 autres personnes et en blessant 50 autres.

Des "centaines" d'enquêteurs vont continuer à travailler sur ce dossier pendant les fêtes de fin d'année, a indiqué le chef de la police judiciaire allemande, Holger Münch. Les autorités allemandes doivent à présent s'atteler à rassurer une opinion inquiète après l'attentat qui a aussi révélé des failles importantes dans le dispositif anti-terroriste du pays.

Dans ce contexte, le président allemand Joachim Gauck a appelé dans son message de Noël diffusé samedi à ne pas céder "à la peur". "Précisément en période d'attentats terroristes nous ne devrions pas creuser davantage de divisions dans notre société", ni "condamner de manière générale un groupe de personne", a-t-il dit, dans une allusion aux réfugiés.

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