Cela fait déjà près d’un mois que Pedro Martinez se réveille chaque matin avec le grondement du volcan. Cet informaticien et surfeur, habitué au fracas des vagues, ne se fait toujours pas aux sourdes explosions qui proviennent des profondeurs de la terre. Sa maison se situe à seulement cinq kilomètres de la bouche principale du Cumbre Vieja (le Vieux Sommet) qui, depuis le 19 septembre, crache sans relâche des milliers de tonnes de magma.
Depuis son jardin, recouvert par les cendres, il peut distinguer le rouge flamboyant de la lave qui ensevelit tout sur son passage. Selon le système européen d’observation de la Terre, Copernicus, 1548 bâtiments ont été détruits par ces coulées, lesquelles ont enseveli jusqu’à présent une superficie de plus de 700 hectares, soit l’équivalent d’environ 980 terrains de football. «C’est un spectacle à la fois magnifique et terrifiant», assure depuis sa fenêtre, ce trentenaire dont les...