«Ce courrier me reste en travers de la gorge.» Raymond Turin est encore un peu secoué de la correspondance reçue de l’Etat du Valais. Le 5 février dernier, dans une lettre envoyée par le Département de l’économie, son idée de logiciel de loto est jugée illégale. «Et ils m’ont dit que je risquais jusqu’à trois ans de prison ferme en cas d’utilisation. C’est incroyable!»
«Pas perçu comme un loto traditionnel»
Le Chablaisien de Collombey-Muraz avait mis au point un programme informatique permettant aux sociétés musicales, culturelles ou sportives, d’organiser, malgré la pandémie, leur traditionnel loto. Son logiciel recréait virtuellement une véritable soirée loto, avec cartes numérotées, abonnements et gains. Seules trois personnes étaient nécessaires au fonctionnement du programme. «Je l’ai imaginé comme un loto traditionnel pour aider les sociétés. Mais il n’a pas été perçu comme tel.»