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Six mois ferme pour le tireur de Bussigny

Le Tribunal correctionnel de Lausanne a condamné jeudi à trois ans de prison, dont six mois fermes, l'ancien employé communal de Bussigny-près-Lausanne qui avait tiré plusieurs coups de feu sur son lieu de travail en avril 2011. Le procureur avait requis cinq ans.

26 avr. 2012, 18:59
bussigny

Le quinquagénaire a été condamné pour tentative de meurtre sur  son ancien patron, mise en danger de la vie d'autrui, infraction à  la loi fédérale sur les armes et conduite en état d'ébriété. Le  sursis partiel a été accordé à la condition que le condamné  poursuive un traitement psychologique. Il a été assorti d'un délai  d'épreuve de quatre ans.

L'ancien supérieur de l'employé communal a obtenu une indemnité  pour tort moral de 6000 francs. Les frais de procédure, environ  28'000 francs, ainsi que les frais d'avocat de l'ancien patron, plus  de 18'000, ont été mis à la charge du condamné.

L'homme a déjà passé cinq mois en détention préventive. Il  purgera le reste de sa peine en semi-détention. Relevant que le  condamné est sans travail et dans une situation financière  difficile, le juge a conclu: «cette journée à changé votre vie, elle  la changera aussi sur le plan financier».

Conflit de travail

Les relations de travail entre l'ancien employé communal et son  supérieur, tendues depuis longtemps, s'étaient dégradées peu avant  les faits. Le premier, surchargé, avait été mis en congé maladie  pour état d'épuisement extrême.

Le second, qui a entretemps également quitté la commune, a eu des  propos méprisants ou xénophobes à l'égard de ses employés. Le  tribunal a toutefois estimé qu'il ne s'agissait pas d'une situation  de mobbing.

Aucun blessé

Le 11 avril 2011, suite à une rencontre avec un collègue durant  laquelle il a «bu plus que de raison», le condamné prend sa voiture  et se rend à son travail armé d'un pistolet et d'un couteau papillon  pour «que les choses bougent». Arrivé sur les lieux, il tire  plusieurs balles en direction de son ancien chef, mais sans toucher  personne.

Ensuite, son arme s'enraye. Le tribunal a jugé que le condamné  n'avait pas l'intention de tuer son chef, mais que sur le moment il  savait qu'il avait de forte chances d'atteindre sa cible: il a donc  retenu la tentative de meurtre.

L'homme est ensuite interpellé, attendant la police «en pleurs  devant l'immeuble», après avoir remis ses armes à un collègue,  souligne le jugement. Plusieurs mois plus tard, la commune et  l'employé ont mis fin d'un commun accord à son contrat. Le Suisse  d'origine italienne a été employé pendant 25 ans par la commune de  Bussigny.

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