Depuis la crise financière, les banques n'ont pas eu la partie facile. A une pression réglementaire accrue sont venus s'ajouter des taux d'intérêt à des niveaux historiquement bas, avec pour conséquence des marges réduites. En quête de nouvelles affaires lucratives, elles se sont lancées dans le crédit aux individus très fortunés. Un secteur qui ne connaît pas la crise.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Ainsi UBS, le premier gestionnaire de fortune mondial, a vu les avoirs sous gestion de sa division de banque privée Wealth Management progresser de 18% entre 2012 et 2014. Le volume des crédits octroyés a en parallèle bondi de 30%.
Pur gestionnaire de fortune, Julius Baer affiche lui aussi une évolution semblable, les fonds sous gestion augmentant de plus de moitié (53%) et le volume des prêts de 71%. Idem pour le numéro deux bancaire helvétique Credit Suisse, avec des hausses respectives de 12 et 16%.
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