Un Palladium complètement transformé

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Le projet est étudié par les autorités depuis quinze mois. © Commune de Champéry

Le Palladium de Champéry fait l’objet d’un projet de transformation d’envergure de ses infrastructures intérieures et extérieures.

D’un centre sportif rénové en 2004 pour accueillir le Festival olympique de la jeunesse européenne (FOJE), le site abrite désormais un centre national de sports de glace, une école de patinage, deux piscines, un court de tennis, un mur d’escalade et une salle de fitness.

Des acquis conservés et de nouvelles activités

Il accueille régulièrement des séminaires ou congrès autour de son hôtel de 18 chambres et présente également, depuis quinze ans, le festival Maxi-Rires.

C’est un des projets les plus importants de ces dernières années pour Champéry.

Jean-Philippe Borgeaud, conseiller communal de Champéry

Dans les futurs aménagements imaginés et étudiés par la commune durant quinze mois, le lieu conservera ses acquis et bénéficiera de nouvelles activités.

Espace spa et bien-être, piscines, paddle tennis, ski indoor, hôtel 4 étoiles d’une centaine de chambres et d’environ 250 lits: le Palladium passerait, avec cette transformation, à la vitesse supérieure pour devenir un véritable centre de loisirs et de sports.

«Changer le visage de la commune»

«C’est un des projets les plus importants de ces dernières années pour Champéry», déclare le conseiller communal qui a collaboré sur le dossier, Jean-Philippe Borgeaud. «Je suis convaincu qu’il changera le visage même de la commune, tout en ayant un impact sur l’entier de la destination.»

Les travaux de rénovation, devisés entre 55 et 60 millions de francs selon un partenariat privé-public, où un tiers serait à la charge de la commune de Champéry, permettront d’étendre l’offre touristique de la station.

Vers un tourisme 4 saisons

L’ambition est également de proposer un centre médical et de physiothérapie intégré. «Le centre sportif et son mode de fonctionnement doivent évoluer. Ce nouveau concept permettra d’attirer des touristes toute l’année, de pérenniser les événements culturels existants et d’en attirer de nouveaux.»

Le «Champéry Sports & Wellness» se voudra aussi un modèle en matière d’optimisation, de gestion et de mutualisation des énergies. La population se prononcera, lors de l’assemblée primaire de décembre, sur le crédit d’étude, puis, en votation populaire en juin 2023, sur l’acceptation du projet. Si tous les feux sont au vert, l’ouverture de ce nouveau pôle d’activités est envisagée pour 2025.

500 lits chauds supplémentaires à Morgins

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Comme ici à Zinal, le projet de Swisspeak Resorts veut réaliser une résidence au pied des pistes de Morgins. © Swisspeak Resorts

Morgins l’attend depuis plusieurs années. Le projet de résidences hôtelières du groupe valaisan Swisspeak Resorts devrait apporter 500 lits supplémentaires dans la station.

Devisée entre 35 et 40 millions de francs, la construction s’étendrait sur six bâtiments pour 90 appartements. Objectif visé: 200 nuitées par année. «Nous nous intéressons à Morgins car la station possède un domaine skiable attractif et un potentiel de croissance économique fort», analyse le directeur de Swisspeak Resorts, Sébastien Travelletti.

Pour une expérience de la montagne

Situé sur la parcelle Pro Carraux, qui a été modifiée en 2017 en zone hôtelière et d’intérêt touristique, le projet est indissociable des remontées mécaniques, car, selon certains critères, il ne vend pas seulement un bien en location, mais une «véritable expérience à la montagne», au pied des pistes de ski et de la future télécabine de la Foilleuse.

Ces 500 lits supplémentaires sont une chance pour Morgins et l’ensemble de notre région.

Corinne Cipolla, présidente de Troistorrents

«Ce projet a été l’une des raisons de prioriser la nouvelle télécabine», explique le président du conseil d’administration des Portes du Soleil Suisse (PDS-CH), Enrique Caballero. «Ces nouveaux lits chauds, dont Morgins a grandement besoin, représenteraient entre 1 et 1,7 million de chiffre d’affaires en plus pour les remontées mécaniques. C’est une réalisation fondamentale.»

Géré d’abord par la commune

Le dossier est aujourd’hui en mains communales qui vont le financer jusqu’à sa mise à l’enquête. Le groupe Swisspeak Resorts pourra ensuite le racheter, une fois le projet autorisé. «C’est en quelque sorte une promesse d’achat liée à une autorisation de construire», explique la présidente de Troistorrents, Corinne Cipolla. «Nous devons encore discuter des modalités foncières et homologuer le plan de quartier.»

Une étude concernant le stationnement futur de Morgins ainsi que la mobilité au sein de la station a également été lancée en parallèle. La place du village et les secteurs aux alentours sont eux aussi appelés à être modifiés.

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L’autorisation de construire du projet morginois est attendue pour 2025. ©Swisspeak Resorts

Un projet d’aménagement devrait être présenté à la population durant le premier trimestre 2023. «Ce projet de résidences hôtelières nous amène à réfléchir aux secteurs dédiés au stationnement et à ceux destinés aux activités et à revoir le niveau de nos infrastructures afin d’accueillir au mieux nos hôtes.»

L’autorisation de construire est attendue, quant à elle, à l’horizon 2025. «Ces 500 lits supplémentaires sont une chance pour Morgins et l’ensemble de notre région. Ils vont renforcer l’attrait de notre station et contribuer à redynamiser notre offre touristique», estime encore Corinne Cipolla.

Turbinage de la Haute-Vièze à bout touchant

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Les ambitions du projet de turbinage ont dû être fortement revues à la baisse. © Romande Energie

Initié par la commune de Champéry, le projet de turbinage des eaux de la Vièze ne date pas d’hier. «On en parle depuis bientôt quarante ans», rappelle le président de Champéry, Jacques Berra.

Le projet prévoyait d’installer deux paliers sur la Vièze, sur la commune de Champéry, et un sur le torrent de Chavalet, situé à Val-d’Illiez. Les centrales devaient alors permettre d’alimenter environ 6400 ménages.

Un projet divisé par trois

Mais le dossier, approuvé en 2018 et 2019 par les assemblées primaires et les conseils communaux, et mis à l’enquête en janvier 2019, a dû être maintes fois modifié, en raison des oppositions, des recommandations du canton, des changements de lois ou des impacts sur l’environnement. Différentes études de variantes ont dû être à nouveau effectuées et les faisabilités techniques et environnementales analysées.

Si la crise énergétique avait eu lieu à ce moment-là, les travaux seraient déjà réalisés.

Jacques Berra, président de Champéry

«Nous voulions turbiner tous les torrents de la zone, mais au vu de ces nombreuses difficultés, nous avons dû revoir à la baisse nos ambitions.» Ainsi, d’un coût initial de 42 millions, le projet est désormais chiffré à environ 17 millions, avec seulement un palier prévu entre le Grand-Paradis et la step de Bêtre de Champéry. Il pourrait alors alimenter 2200 ménages.

Combat pas encore fini

«Nous avons dû réaliser des compensations écologiques extrêmement complexes», décrypte Jacques Berra. «C’est un regret d’avoir dû limiter nos idées, car ce projet de centrales au fil de l’eau, qui ne crée ni barrages ni dénaturation du paysage, est tout à fait rentable. Si la crise énergétique avait eu lieu à ce moment-là, les travaux seraient déjà réalisés.»

Il faut à tout prix réussir à simplifier ce type de projet pour les municipalités. Sinon il n’en existera plus.

Ismaël Perrin, président de Val-d’Illiez

La commune de Val-d’Illiez, partenaire du projet, estime également que ce dossier a été «un long combat». Et pas encore totalement fini. «Vu les difficultés rencontrées, nous aurions pu baisser les bras plus d’une fois», observe Ismaël Perrin, président de Val-d’Illiez. «Il faut à tout prix réussir à simplifier ce type de projet pour les municipalités. Sinon il n’en existera plus.»

Le dossier, géré par la société Vièze Energie SA, attend désormais l’approbation de sa concession et son permis de construire, en cours depuis plusieurs mois auprès du Service de l’énergie et des forces hydrauliques à l’Etat du Valais.

Le projet espère pouvoir encore profiter de la rétribution à prix coûtant (RPC) de la Confédération qui sera échue en juin 2023. Les travaux sont ensuite prévus sur deux saisons pour une mise en service souhaitée en 2025.

Bains de Val-d’Illiez: un chantier inachevé

Val d'Illiez, le 30 juillet 2020
Vue des Bains de Val d'Illiez. Centre Thermal et Spa.
Le Tribunal fédéral vient de confirmer la faillite des trois sociétés qui géraient les Bains. Le promoteur Richard Cohen compte racheter le site et poursuivre la Commune pour dommages et intérêts.

Sur le papier, le projet faisait rêver. Un centre thermal avec sa rivière naturelle, un hôtel de 200 lits, soit le plus grand de toute la destination, des résidences secondaires avec 160 appartements, un restaurant, des boutiques et des salles de séminaire.

Un projet qui avait effectivement de quoi séduire, mais qui n’aura pu remplir toutes ses promesses. Retour en arrière.

Le mini-centre thermal du départ

Les sources d’eau chaude de Val-d’Illiez, au lieu-dit Buchelieule, sont apparues en 1948, lors d’un tremblement de terre. Conscient de leur potentiel et de leurs propriétés thérapeutiques bienfaisantes, le promoteur Joseph Dionisotti, propriétaire des terrains, aménage alors quelques bassins. «Tout un chacun vient librement profiter des valeurs curatives de ces eaux», peut-on lire dans la presse de l’époque.

En 1984, un mini-centre thermal avec un bassin, une cafétéria et un vestiaire voient le jour. L’activité n’est pas jugée rentable. Cependant, un projet plus ambitieux, porté par Richard Cohen, avec des zones thermale et hôtelière – 200 lits –, ainsi qu’un centre de loisirs avec infrastructures et appartements, est lancé en parallèle. L’agrandissement est budgétisé à 100 millions de francs.

Premières difficultés, premières tensions

Mais en 1990, les premières difficultés apparaissent. Le plan d’aménagement de la commune doit être modifié. Un changement administratif cantonal qui prend du temps. Beaucoup trop de temps pour les propriétaires, qui montrent leur impatience et menacent d’une fermeture.

Ce site a eu de la peine à sortir de terre ou à rester ouvert; il a vivoté.

Ismaël Perrin, président de Val-d’Illiez

Finalement, la première pierre de cette extension n’aura lieu… qu’en 2007, soit vingt ans plus tard. «C’est la même histoire qui se répète depuis mon enfance», se rappelle Ismaël Perrin, président de Val-d’Illiez. «Ce site a eu de la peine à sortir de terre ou à rester ouvert; il a vivoté.»

Alors que l’agrandissement est encore en construction, les promoteurs parlent de développer un second complexe au centre du village, relié par une télécabine prolongée jusqu’à Champoussin.

Le complexe des bains est en plein travaux. Mais l'ouverture du nouveau centre thermo-ludique devrait se faire par étapes dès le mois de juillet prochain...

Sacha Bittel/Le Nouvelliste

L’idée ne verra jamais le jour, comme d’ailleurs le principal hôtel, qui n’a jamais été fini. «C’est là le plus grand regret. Avec un hôtel de cette envergure, l’issue de cette entreprise aurait certainement été différente», poursuit Ismaël Perrin.

Depuis octobre 2019, le site est définitivement fermé. Soixante personnes ont perdu leur emploi et le lieu dépérit chaque jour un peu plus. «Le temps n’est en faveur de personne et on risque d’atteindre un point de non-retour.» Le dossier reste actuellement entre les mains de la justice. Et l’issue plus incertaine que jamais.

1 semaine dans la vallée d'Illiez: quand les habitants vantent les mérites de leur région. Notre micro-trottoir vidéo

Dans ce deuxième épisode vidéo, nous explorons le lien des Val-d'Illiens à leur terroir. Paysages, sport, culture... De quoi sont-ils le plus fier? Réponse en vidéo.