«Une grande casse au niveau des places de travail est à craindre chez Constellium», a déclaré vendredi matin devant la presse le conseiller communal de Chippis Olivier Perruchoud.
Le président de la commune de Chippis, Christian Zufferey est tout aussi inquiet: «Il y a des rumeurs dans ce sens depuis quelques jours. Une annonce a été faite au personnel. Quelque 25 millions de francs d’économie doivent être réalisés.»
L’avenir de cette entreprise, qui a porté précédemment le nom d’Alusuisse, puis d’Alcan, est très important pour la région. Selon le dernier document de présentation du groupe, dont le siège principal est à Paris, cette société emploie 850 équivalents plein temps en Valais, à Chippis, Sierre et à Steg, et compte 9280 employés à l’échelle mondiale. La société anonyme qui chapeaute la partie valaisanne du groupe, Constellium Valais SA, est dotée d’un capital de 55,1 millions de francs.
Une centaines d’emplois seraient menacés
Vendredi après-midi, la RTS était plus précise. «Selon des sources internes, il s’agit d’une centaine de postes de travail qui seront supprimés. Des retraites anticipées mais aussi des licenciements sont prévus.» La cause des déboires de l’entreprise serait la force du franc suisse.
Joint par téléphone, le directeur de Constellium Valais, Etienne Caloz, ne confirme ni n’infirme les informations diffusées par la RTS. Toutefois, ses propos ne laissent rien présager de bon. «A ce stade, nous ne commentons pas. Nous allons informer nos employés et nous allons rencontrer les partenaires sociaux.» Cette rencontre doit avoir lieu au cours de la semaine prochaine.