Il vaut mieux faire envie que pitié, dit la sagesse populaire. Mais au vu des résultats du compte 2009, on comprend mieux pourquoi la Suisse suscite un certain agacement à l'étranger. En pleine crise économique, alors que divers pays de l'OCDE annoncent des déficits abyssaux, la Confédération réussit à réduire sa dette de 11 milliards de francs. Le grand argentier Hans-Rudolf Merz n'était pas peu fier, hier, de dévoiler ces chiffres qui contredisent sa mauvaise réputation ministérielle. A l'instar de tous les grands argentiers, il appelle cependant à ne pas céder à l'euphorie. Les comptes 2010 ne devraient pas être aussi réjouissants. C'est pourquoi le Conseil fédéral discute aujourd'hui de nouvelles mesures d'économie, qualifiées de «mesures de consolidation».
L'UBS dope les recettes
Dans le détail, la Confédération affiche un excédent de recettes de 2,7 milliards de francs, soit trois fois plus que le montant budgétisé. S'y ajoutent 7,2 milliards de...