La femme est l’avenir de l’homme dit-on. Dimanche soir, le Montreux jazz faisait l’impasse sur la testostérone. Joan Baez, Melody Gardot et K.D Lang pour le Stravinski, Sophie Hunger, Yael Naïm et Camille pour le Miles. Sophie Hunger y a vécu un rêve éveillé, elle qui, il y à peine quatre ans, filait de Zurich à Montreux, après sa journée de serveuse pour assister aux concerts grâce à un badge «emprunté». Sophie Hunger maintenant sur scène dans le temple montreusien, qui, de sa folk atmosphérique, réussissait faire oublier les quais détrempés. Sophie Hunger, si belle que dans sa bouche ses harmonies chantées en suisse allemand ont la douceur de la caresse...
Passons l’épisode Yael Naïm, joli mais convenu – ceci reste de la variété – et pratiquons l’exploration musicale. Camille vient imposer son univers hors norme. Nuisette orange, chaussette noire, la parisienne délurée, déjantée (quel adjectif utiliser?), exploratrice elle-même de...