Le spectacle du clôture du Festival international folklorique d’Octodure a rempli le CERM, avec une cérémonie haute en couleurs et suivie par un public aussi nombreux qu’enthousiaste.
Avec plus de 1'500 spectateurs présents, cette ultime représentation a en fait enregistré la deuxième meilleure fréquentation du festival, derrière le spectacle d’ouverture qui avait fait le plein du CERM lundi soir.
De quoi satisfaire le président du FIFO, Pierrot Damay, qui dresse un bilan très satisfaisant de ce millésime, qualifié même « d’excellent ».
Interview du Président
Que faut-il retenir de ce 14ème FIFO ?
L’excellent niveau technique. La qualité d’ensemble était vraiment de très bon niveau. Je saluerais aussi la discipline et la gentillesse de ces artistes étrangers qui ont affiché une propreté très…suisse. Nos bénévoles ont, par exemple, rarement eu à débarrasser les tables de repas…
Et au niveau du public?
Les chiffres définitifs ne sont pas encore connus mais ils devraient confirmer une très légère progression. De toute façon, cette édition devrait atteindre l’équilibre financier, comme ses devancières. Notamment grâce à la fidélité de nos partenaires et sponsors ainsi qu’à l’engagement de nombreux bénévoles toujours aussi disponibles.
Les deux spectacles de gala ont pourtant été loin de faire le plein du CERM…
C’est vrai que les soirées du vendredi et du samedi n’ont pas attiré la toute grande foule, contrairement au spectacle d’ouverture du lundi. Ce qui nous incite à repenser la programmation. Faut-il prévoir deux soirées sur le style de la première où le rythme est plus soutenu avec tous les ensembles engagés sur un temps de passage plus concentré? Il ne faut pas perdre de vue non plus que pour ces groupes, il est important de pouvoir disposer d’une exposition plus importante - de 30 minutes - afin de pouvoir présenter un plus large aperçu de leur folklore, de leurs costumes et de leurs tableaux.
L’avenir du FIFO est donc déjà en marche ?
C’est un fait acquis et demandé par l’ensemble de nos partenaires – commune de Martigny, stations, sponsors, etc… - le festival doit perdurer. Et à Martigny qui offre des infrastructures idéales.
Mais depuis 1986 et la première édition du FIFO, l’équipe dirigeante n’a pratiquement pas changé. N’y a-t-il pas là un risque de lassitude, 26 ans plus tard?
C’est vrai que les membres fondateurs occupent toujours le devant de la scène et les postes-clés du bureau du Festival, avec toujours le même plaisir mais, parfois aussi, un sentiment de fatigue. Je sais que je ne serais pas éternellement président du FIFO. L’idéal serait de pouvoir nommer un nouveau responsable administratif que je pourrais accompagner lors de la prochaine édition en 2014 et qui pourrait ensuite assurer la transition.
Un autre souhait pour cette 15e édition qui commence à se préparer dès ce lundi ?
Que les commerçants de Martigny prennent conscience de la réelle importance du FIFO pour l’animation estivale de la ville et qu’ils jouent un peu plus le jeu du festival. Que l’on ait plus jamais à déplorer des prix vaches comme ces quatre bouteilles d’eau vendues à l’emporter 44 francs à un groupe…