Cette mesure va intervenir cette fois-ci auprès de la Cour suprême.
Jeudi, la Cour d'appel d'Oslo avait confirmé la décision du tribunal de première instance selon laquelle l'extrémiste de droite devait subir une nouvelle évaluation psychiatrique après une première expertise controversée qui avait conclu à son irresponsabilité pénale.
Selon les avocats d'Anders Behring Breivik, la justice n'est pas habilitée à demander de contre-expertise avant un procès si l'accusation n'en fait pas la demande, d'autant que la décision des juges de première instance s'appuyait, selon eux, sur des documents en principe couverts par le secret médical.
Appel lancé
"Nous estimons que des principes aussi importants doivent être démêlés par la Cour suprême", la plus haute instance judiciaire du pays, a dit l'avocat Geir Lippestad, après avoir consulté son client maintenu en détention provisoire dans une prison proche d'Oslo.
"Il faut une clarification de la distribution des rôles entre le Parquet et les juges", a-t-il dit à l'agence NTB.
L'an dernier, une première expertise menée par deux psychiatres avait conclu qu'Anders Behring Breivik était psychotique et pénalement irresponsable.
Rapport récemment
Ce rapport avait soulevé de vives critiques dans le pays scandinave, où le fait que l'auteur d'un crime aussi minutieusement préparé depuis de nombreuses années puisse être déclaré malade mental étonne.
Si le diagnostic devait être confirmé, l'extrémiste de 32 ans, à l'origine du pire massacre commis en Norvège depuis la Seconde Guerre mondiale, serait vraisemblablement passible d'un internement dans un établissement psychiatrique plutôt que d'une peine de prison classique.
Hostile au multiculturalisme et à l'"invasion musulmane" en Europe, Anders Behring Breivik avait fait feu pendant plus d'une heure sur un rassemblement de jeunes travaillistes sur l'île d'Utoeya le 22 juillet dernier, après avoir fait exploser une bombe près du siège du gouvernement norvégien.