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Climat: les voitures électriques polluent moins que les véhicules à hydrogène ou au gaz naturel

L'empreinte écologique des voitures électriques est la meilleure. La production de la batterie est largement compensée par un fonctionnement à partir de sources renouvelables. Les voitures à hydrogène se classent en seconde position.

04 févr. 2020, 16:49
L'empreinte carbone des voitures électriques est mauvaise avant la première utilisation. (Illustration)

Quel est le mode de transport le plus respectueux du climat? Les acheteurs de voitures se posent de plus en plus cette question. Une étude de l’Institut Paul Scherrer fournit des réponses.

L’empreinte carbone des voitures électriques est moins bonne que celle des autres véhicules avant d’avoir parcouru leurs premiers kilomètres. Mais plus ces derniers augmentent, plus la balance s’inverse.

 

 

Produire une batterie pour une voiture électrique entraîne des émissions relativement élevées. Mais la faire fonctionner à l’électricité produite à partir de sources renouvelables compense largement ce désavantage initial, selon l’étude de l’Institut Paul Scherrer (PSI) publiée dans l’édition de janvier de son magazine.

Brian Cox et Christian Bauer, deux chercheurs du PSI, ont mené des recherches à grande échelle pour déterminer l’empreinte carbone de différents systèmes de propulsion sur l’ensemble du cycle de vie des voitures particulières. Cette étude a été menée pour le compte de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN).

Si l’on tient de l’ensemble du cycle de vie d’un véhicule, de sa construction à sa destruction, la propulsion électrique à batterie obtient le meilleur score climatique. Le mélange énergétique suisse, qui fait la part belle au nucléaire et l’hydroélectrique contribue à ce résultat.

Pile à combustible aléatoire

La deuxième place revient à la pile à combustible, pour autant que certaines conditions soient remplies. L’électricité nécessaire au fonctionnement du moteur électrique ne provient pas d’une prise de courant, mais d’une réaction de l’hydrogène avec l’oxygène de l’eau, libérant ainsi de l’énergie.

Cependant, le facteur clé est la manière dont l’hydrogène est produit. Sa production est très respectueuse du climat si elle est réalisée avec l’aide de l’énergie solaire. Mais le mix énergétique suisse rend plus difficile cette combinaison.

Les voitures fonctionnant au gaz naturel ont des performances similaires à celles des véhicules diesel. Un système de propulsion utilisant le gaz naturel synthétique (SNG), un substitut artificiel du gaz naturel, pourrait un jour être intéressant si de grandes quantités d’électricité excédentaire provenant de sources renouvelables sont produites à l’avenir.

Importance du réseau électrique

Le gaz présente l’avantage de pouvoir être stocké très facilement et à peu de frais et d’être disponible lorsque l’on produit moins d’électricité. Cependant, les voitures au gaz naturel qui fonctionnent au gaz naturel synthétique (SNG) consomment cinq à six fois plus d’électricité que les voitures électriques, nuance M. Bauer.

Au final, le facteur décisif pour l’empreinte carbone des différents systèmes de propulsion réside dans les caractéristiques du réseau électrique du futur. Si ce dernier est rapidement converti en sources d’énergie renouvelables, les moteurs alternatifs pourraient s’imposer.

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