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Education: être parents, ça s'apprend

Ils sont petits, mais tout à fait capables de pousser leurs parents à bout. Pour rester zen, il existe quelques astuces à utiliser au quotidien.

10 oct. 2017, 20:56
/ Màj. le 11 oct. 2017 à 20:00
Devenir parents prend du temps. Dans l'idéal, il faut fixer des limites pour bien vivre ensemble.

La recette miracle avec les enfants n’existe malheureusement pas. Ils sont encore en apprentissage. Ils n’agissent pas comme des robots. Il ne suffit pas de dire stop pour qu’ils obéissent, intègrent la consigne et ne recommencent plus», explique Stefania Cavalieri, éducatrice HES-SO et fondatrice de l’espace Ma bulle. Un lieu où elle accompagne des parents et des enfants avec différents outils comme la psycho-kiné, mais aussi des méthodes éducatives comme celle des auteurs Faber et Mazlish.

Des parents dépassés ou épuisés, il y en a plein. Ils sont tous confrontés à un moment ou à un autre à certaines difficultés avec leurs enfants.

«Avant l’âge de 2 ans, c’est une période épuisante. Les parents sont en surcharge. C’est normal. Il faut attendre que la tempête passe et savoir que ça s’améliore au fur et à mesure que l’enfant grandit», informe Karin von Roten, pédopsychiatre.

Vers l’âge de 6 ans, âge de raison, tout se met gentiment en place. Les bases posées auparavant commencent à porter leurs fruits.

En phase de construction

«Un enfant ne souhaite pas agacer ses parents intentionnellement. Il cherche souvent à attirer l’attention. L’enfant passe par différentes phases pour se construire», souligne la pédopsychiatre.

Il va commencer par explorer son environnement, tester les limites, voir la réaction de son entourage. Ensuite, il passera par une phase d’opposition.

«C’est très important. Cela lui permet de voir qu’il est une personne à part entière», continue-t-elle. A partir de 4 ans, il va découvrir un super pouvoir magique: «Il se rend compte que personne ne peut lire dans ses pensées et il va en jouer en racontant quelques mensonges», explique Karin von Roten.

Dans toutes ces étapes, l’enfant a besoin de limites. Les parents peuvent définir quelques règles adaptées à la famille qui évolueront avec les années et selon les besoins.

>>A lire aussi: «Les enfants ont besoin de règles, pas de limites»

«S’ils dépassent la limite, je propose de réfléchir aux conséquences de l’acte et de lui faire comprendre. Si l’enfant renverse intentionnellement quelque chose, par exemple, on l’invite à réparer. Il va chercher une patte et essuie. Parfois, on peut aussi l’inviter à trouver une solution par lui-même», conseille Stefania Cavalieri.

«Il faut également lâcher du lest sur les choses qui ne sont pas importantes. Tant pis s’ils mettent des bottes de pluie alors qu’il fait beau temps», conseille Karin von Roten. «C’est bien également d’accueillir les sentiments de l’enfant, tout comme ses propres sentiments d’ailleurs», recommande Stefania Cavalieri. «L’enfant a le droit d’être fâché ou triste. C’est ce qu’il ressent», poursuit l’éducatrice.

Pas à pas, chaque famille, chaque parent va trouver son propre mode de fonctionnement, son équilibre. C’est important de trouver une façon de faire qui fait sens pour la personne, qui lui correspond. «Si on ressent le besoin de crier parce que l’enfant a été trop loin, mieux vaut crier un bon coup que de réprimer nos sentiments. Les enfants sont des éponges. Ils ressentent tout. Ce sera paradoxal pour eux d’entendre un discours qui ne colle pas à l’état de son parent», note Karin von Roten.

Encourager

Les deux professionnelles s’accordent à dire qu’il faut encourager les comportements positifs et leur montrer ce qu’ils ont le droit de faire. Le parent peut décrire à l’enfant ce qu’il a bien fait.

Il peut aussi trouver des astuces pour l’inviter à collaborer. Ranger sa chambre peut devenir un jeu. Les faux choix fonctionnent aussi très bien. Ça peut être, par exemple, «tu préfères mettre tes chaussures ou ta veste en premier?»

C’est aussi important de leur apprendre à faire certaines choses seuls. «Il faut prévoir un quart d’heure supplémentaire pour que l’enfant ait le temps et que l’adulte ne soit pas dans le stress», conseille la pédopsychiatre. Les enfants seront fiers d’eux. Ils gagneront en confiance et en autonomie.

«Enfin, on peut également récompenser l’enfant pour ses bons comportements en lui offrant de petits privilèges comme choisir le repas du jour ou l’activité du samedi», conseille la pédopsychiatre.

 

Plus d’informations

Sur internet

Les Centres médico sociaux disposent dans chaque commune d’une consultation parents-enfant gratuite de 0 à 4 ans.

La Croix rouge Valais propose différents services pour soulager et aider les parents.

Le Service d’action éducative en milieu ouvert du Valais romand propose un soutien socio-éducatif aux enfants de 0 à 20 ans et à leurs parents.

Espace ma bulle se trouve sur facebook.

Trois livres avec des solutions éducatives pour les parents

«100 façons de se faire obéir (sans cris ni fessées)» d’Anne Bacus, aux Editions Marabout
«J’ai tout essayé!» d’Isabelle Filliozat aux Editions Marabout
«Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent», d’Adèle Faber et Elaine Mazlish, aux Editions du Phare.

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