Ce sont des chantres du verbe haut, des amoureux des belles phrases et de la juste formule. L’un, Lausannois pur jus, anime tous les dimanches Les Beaux parleurs, sur les ondes de La Première. L’autre, né à Lausanne mais bourgeois de Sion, fils de l’homme de radio Michel Dénériaz, est avocat dans un bureau lausannois.
Mais au coup de sifflet, dimanche à 16h au Stade olympique de la Pontaise, ils passeront d’hommes de tête et de raison à supporters de tripes et d’émotion. «C’est mon moment de régression, confesse Michel Zendali. J’emploie alors des mots que je n’utilise que là-bas. J’invective l’arbitre. Je suis insupportable. Et à chaque but, je me lève comme si c’était une finale de Coupe du Monde.»
Etant arbitre lui-même – il a dirigé des matchs jusqu’en 2e ligue -, Christian Dénériaz n’a jamais de mots à l’encontre de l’homme en noir. «Mais avec le FC Sion, je n’arrive pas toujours à être objectif. Si Sion marque à la Pontaise, je n’aurai plus de voix. Et si on gagne 1-0 sur un hors-jeu épouvantable, je jubilerai. Ce n’est pas très juste, mais c’est plus fort que moi.»
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