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Jean-Marie Bornet se prétend blanchi, le Ministère public réagit

Le candidat au Conseil d'Etat et porte-parole de la police cantonale Jean-Marie Bornet a tenu une conférence de presse mardi matin. Pour annoncer qu'il avait été blanchi par la justice dans l'affaire concernant son fils. Le Ministère public tempère son enthousiasme.

14 févr. 2017, 11:03
/ Màj. le 14 févr. 2017 à 12:42
Le chef de l'information de la police valaisanne, Jean-Marie Bornet, a passé à l'offensive mardi.

«Je n’ai fait que mon travail de père, dans les limites du droit.» Le candidat au Conseil d’Etat Jean-Marie Bornet a estimé mardi lors d’une conférence de presse qu’il a été blanchi par la justice dans l’affaire du procès de son fils. Mais le Ministère public a rapidement réagi en publiant un communiqué indiquant que l'affaire n'est pas close. En effet, si deux infractions ne devraient pas être retenues, une troisième pourrait valoir une condamnation au porte-parole de la police cantonale.

Le Ministère public indique qu’ «aux termes des premières mesures d’enquête, le procureur en charge du dossier a informé le prévenu de ses intentions.» Et la justice d’indiquer qu’elle a l’intention «de le condamner pour violation de la loi fédérale sur les armes, dès lors qu’il a prêté une arme à feu privée à son proche qui n’était pas au bénéfice d’un permis d’acquisition. L’instruction de ce volet de la procédure se poursuit.» 

Quant à l’abus d’autorité, l’instruction se poursuit aussi, indique le Ministère public. Selon nos informations, un classement est l’hypothèse la plus probable. Reste la dénonciation pour instigation à faux témoignage. Et là, la justice a déjà classé l’affaire, pour le seul motif que «la personne que Jean-Marie Bornet était suspecté d’avoir poussée à faire un tel faux témoignage n’ayant en réalité pas été entendue en qualité de témoin.»

Bornet attaque

Mardi, Jean-Marie Bornet a annoncé avoir lancé plusieurs procédures judiciaires contre deux témoins de l’affaire et une troisième personne présentée comme le délateur de son fils. Une autre procédure du politicien concerne la violation du secret de fonction suite à la divulgation de la dénonciation pénale dont le Valaisan a fait l’objet.

Ce dernier a aussi critiqué la juge de district Stéphanie Spahr qui l’avait dénoncé à la justice, parlant «d’attitude répugnante.» Selon le Valaisan, «il n’y avait aucun élément objectif démontrant la commission d’infraction.» La juge Spahr n’a pas souhaité commenter ces propos mardi.

Rappel des faits

Jean-Marie Bornet était intervenu dans le cadre d’une affaire judiciaire concernant son fils, condamné récemment à 18 mois de prison avec sursis pour mise en danger de la vie d’autrui. En août 2015 à Isérables, cet homme avait tiré avec un pistolet appartenant à son père sur un chalet dans lequel se trouvait deux personnes. Après avoir fait appel de ce jugement, le fils de Jean-Marie Bornet l’a retiré, en début d’année. Pour tourner la page, mais aussi permettre à son père d’aller de l’avant dans sa campagne électorale, selon Jean-Marie Bornet.

L’automne dernier, sur dénonciation de la juge du tribunal de Martigny Stéphanie Spahr, le Ministère public avait ouvert une enquête pour déterminer si Jean-Marie Bornet a agi en toute légitimité pour protéger son fils ou s’il a fait preuve d’abus d’autorité ou a poussé à établir un faux témoignage pour un proche. 

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