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Présidentielle française: les juges demandent la levée d'immunité de Marine Le Pen au Parlement Européen

Dans le cadre d'une enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires, la justice française réclame la levée d'immunité de Marine Le Pen. Celle-ci a réagi sur France Info.

14 avr. 2017, 09:06
/ Màj. le 14 avr. 2017 à 10:16
Marine Le Pen est visée par une enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires au FN.

La justice française a demandé fin mars au Parlement européen la levée de l'immunité de Marine Le Pen. Celle-ci est visée par une enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires de son parti, le Front national (FN).

La candidate du parti d'extrême droite à la présidentielle avait refusé le 10 mars de se rendre à une convocation des juges en vue d'une possible mise en examen dans cette affaire, invoquant son immunité.

Les juges d'instruction du pôle financier de Paris ont adressé des demandes de levée d'immunité parlementaire la visant, ainsi qu'une autre eurodéputée FN. Ces demandes ont été signées les 29 et 30 mars, a précisé une source judiciaire.

"Procédure classique"

"C'est normal, c'est la procédure tout à fait classique, je ne suis pas étonnée", a réagi Mme Le Pen sur la chaîne du service public franceinfo, à neuf jours du premier tour de l'élection présidentielle.

 


 

Elle avait fait savoir par avance qu'elle ne se rendrait à aucune convocation avant la fin des échéances électorales. Vendredi, elle a assuré ne pas regretter cette décision.

L'eurodéputée Marie-Christine Boutonnet ne s'était pas non plus rendue à sa convocation chez les juges financiers début mars.

Enquête préliminaire

Dans cette affaire, le parquet de Paris a mené une enquête préliminaire avant de confier le dossier aux juges d'instruction en décembre.

Les enquêteurs cherchent à savoir si le FN a organisé un système pour rémunérer des permanents du parti avec des fonds publics de l'Union européenne, via ces contrats d'assistants au Parlement européen.

Les juges d'instruction ont inculpé pour "recel d'abus de confiance" deux assistants parlementaires, Charles Hourcade, un temps employé comme graphiste au siège du parti à Nanterre, ainsi que Catherine Griset, recensée comme cheffe de cabinet de Marine Le Pen au siège du FN.

Précédent

Contrairement à un justiciable ordinaire, les juges d'instruction n'ont pas la possibilité de contraindre la députée européenne à se présenter devant eux.

Pour toute mesure de coercition, ils doivent d'abord obtenir la levée de son immunité auprès du Parlement européen. Cela a été effectué dans un autre dossier, instruit par d'autres juges d'instruction, dans lequel il lui est reproché d'avoir diffusé des images d'exactions du groupe djihadiste Etat islamique (EI) sur Twitter.

"En règle générale, c'est un processus assez long", souligne-t-on de source judiciaire. Il y a peu de chance que cette procédure aboutisse avant l'élection.

>> A lire aussi: Photos de l'EI sur Twitter: le Parlement européen lève l'immunité de Marine Le Pen

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