Après «Pas Pleurer», Goncourt 2014, et toute une œuvre où elle travaille la langue avec bonheur et ironie, Lydie Salvayre écrit un livre adressé à Cervantes, où elle s’indigne des traitements infligés à Don Quichotte, qui frotte ses rêves de chevalerie errante et ses désirs de justice à une réalité aussi rude que les sabots d’un troupeau de taureaux sauvages. L’auteure française d’origine espagnole sera présente au Livre sur les quais, qui se tiendra du 3 au 5 septembre.
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ce livre?
J’étais en pleine période de confinement et je me suis souvenue que Don Quichotte rompait magnifiquement le confinement mental dans lequel il baignait (s’abreuvant sans cesse de romans chevaleresques), pour s’en aller à la rencontre des autres et de monde et tenter de donner corps à ses rêves. Je l’ai relu dans un bonheur complet et me suis aussitôt jetée dans l’écriture....