courrier des lecteurs

Un populisme nauséabond

25 janv. 2017

Après quatre ans à la tête du département de la formation et de la sécurité, on ne peut retirer du bilan d’Oskar Freysinger que des rapprochements douteux avec l’extrême droite et une gestion catastrophique de son erreur de casting au service de l’enseignement. Depuis quelques semaines, le vide du bilan du ministre extrémiste est exacerbé par celui du message de la campagne d’ « ensemble à droite ». Outre un programme dont la crédibilité n’a d’égale que celle de Piero San Giorgio (permettez-moi de douter de la pertinence de la suppression de l’IFD, et de la préférence cantonale à l’emploi), la propagande à coup de grandes publicités chocs, d’images effrayantes et de slogans populistes est nauséabonde. La simplicité du fond s’accompagne de la simplicité de la forme. Il n’est en effet pas bien difficile d’être publiciste à l’UDC, il suffit de mettre l’image d’une femme en pleurs (quand elle n’est pas en burka), d’apeurer avec une situation alarmante et d’en faire le lien avec les étrangers. De telles inepties sont indignes de prétendants au Gouvernement. On assiste à une déferlante populiste et non à une proposition politique sensée qui fasse avancer le canton du Valais. Rien de nouveau de la part de l’UDC, sauf que maintenant, cette propagande s’accompagne d’une autre aberration horripilante : celle de prétendre que l’on peut être démocrate-chrétien et accepter d’apposer son image et son nom sous ces publicités et ce programme, aux côtés du chef de file de l’extrême-droite valaisanne. Alors appelons un chat un chat : Nicolas Voide est UDC, pas PDC. Il n’a juste pas le courage de l’assumer.

Un trio crédible pour un Valais d’avenir…! (le fond sombre de leur affiche annonce déjà la couleur,non?)
Voilà des candidats qui manquent de courage et qui n’affrontent pas ce qu’ils sont.

Nous avons besoin de personnes travailleuses et consciencieuses pour notre Valais, pas de marionnettes qui s’agitent à faire du vent.

par Carruzzo, 1920 Martigny