courrier des lecteurs

Fous tout au Rhône

15 août 2016

C’est évident. La nature avait l’estomac solide. On pouvait lui offrir tous les déchets possibles et imaginables. La Terre était immense. Les mers stockeraient nos poubelles. On progressait. Demain sera le bonheur. Cela valait la peine de se sacrifier, de se libérer de la tradition.
Mais, il est impossible aujourd’hui de se balader sans tomber sur un détritus épars, de ne pas éternuer en passant à côté d’une usine, de ne pas s’étonner de ces trafics de poubelles, de ne pas s’effrayer des maladies industrielles, de voir l’avenir en rose. Demain, ce sera la débrouille. Il va falloir recycler, traiter toute la trace de nos parents qui continuent de nous faire croire que le sens de l’activité humaine est centré uniquement sur le profit.
Renouons enfin avec l’économie circulaire. Où le déchet est matière première. Où les activités humaines valorisent le savoir de nos grands-parents qui savaient ne pas déféquer dans le potager. Stop aux insanités de ces quelques ogres économistes qui brandissent le spectre du chômage pour éviter de toucher à ce qui leur remplit les poches, pendant qu’ils déversent leurs immondices partout où il reste de la place. Vallée où le Rhône à son cours respire le bon air pur et reste aussi merveilleux que nos ancêtres le disaient. Le 25 septembre prochain, votons OUI, à l’initiative Economie Verte. C’est évident.

par Gilles, 1950 SION