courrier des lecteurs

Green Green Green !

27 avr. 2017

Depuis quelques temps, nous recevons un flot de chiffres et d’informations concernant le thème très général de l’Énergie. Étant donné qu’il s’agit là d’un sujet d’une extrême complexité et même si les quelques lignes qui suivent ne décrivent qu’une infime partie de la toile, il est important de garder en tête un certain contexte polito-économique sur lequel se construisent les discussions à plus petite échelle.
Notre modèle de société est très gourmand en énergie; qu’elle soit électrique, thermique ou liée au transport. De plus, l’industrialisation de certaines régions du monde combinée à l’augmentation démographique globale tend à augmenter encore notre besoin énergétique et risque de poser de sérieux problèmes dans un futur proche. Dans l’optique de diminuer globalement notre consommation énergétique, le protocole de Kyoto dans un premier temps puis l’accord sur le climat de Paris demandent un effort conséquent de tous les États afin de limiter le réchauffement global de la planète au dessous de 2 degrés d’ici 2100. Dans ce cadre, l’Union Européenne a fixé ses objectifs intermédiaires à l’horizon 2050 et la Suisse, comme les autres pays de l’espace Schengen, doit mettre la main à la pâte.
Le mécanisme principal utilisé par l’UE pour atteindre son but est la création en 2005 d’un système de « crédits carbone » octroyant à chaque pays un droit annuel de pollution (en tonne de CO2 ) décroissant d’année en année. Ces crédits forment un marché et leur prix est fixé de la même manière que n’importe quelle matière première.
Donc, un état dont les émissions de CO2 sont au dessous de son quota peux vendre ses crédits supplémentaires et toucher de l’argent qu’il reversera sous forme de de fonds pour la recherche et le développement ou encore comme subventions aux énergies propres par exemple.
Si l’argent reste le nerf de la guerre, l’énergie propre devient donc un investissement en plus d’une étape cruciale vers une société durable. Ajoutons à cela que les alternatives existent déjà pour polluer moins (maisons autonomes, capture et stockage du CO2, mini-hydraulique, géothermie, etc…) sans compter sur les nouvelles technologies en développement (hydrolienne, thermo-solaire, éolienne oscillatoire, etc...).
Malgré le fait que les énergies renouvelables ne soient actuellement pas compétitives face aux combustibles fossiles, leur potentiel d’amélioration et leur complémentarité nous permettront peut-être de relever le plus grand défi du 21ème siècle…

par Mathieu Gasser, 3974 Mollens