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Un cinquième hiver sans neige pourrait être celui de trop pour Télé-Mont-Noble

L’hiver passé a été très difficile pour Télé-Mont-Noble tout comme les trois qui ont précédé. 2018 sera une année charnière pour le domaine qui n’a plus beaucoup de marge de manœuvre.

31 août 2017, 15:40
/ Màj. le 01 sept. 2017 à 20:15
Le domaine a investi 7 millions il y a quatre ans pour transformer deux téléskis en télésièges. Du coup les possibilités financières sont désormais limitées.

«Nous n’avons jamais ouvert aussi tard et fermé aussi tôt». Voilà comment Fred Pont, président de Télé-Mont-Noble, résume l’hiver passé de sa société. Au total, les installations ont tourné durant 77 jours. «Le pire hiver depuis 2007. Nous avons dû faire l’impasse sur les vacances de Noël et Nouvel an faute de neige. Ensuite, le printemps est arrivé trop tôt et les réserves de neige n’étaient pas suffisantes pour tenir jusqu’à Pâques».

Sans surprise, ces conditions désastreuses ont des conséquences sur les finances qui ont été présentées vendredi soir à l’occasion de l’assemblée générale. Les recettes des installations ont diminué de 13%, celles du restaurant de 12% et l’hébergement est en baisse de 70%. «Au final nous dégageons un cash-flow négatif et il est évident que nous approchons de la limite de nos possibilités financières», prévient Fred Pont.

Une année charnière à venir

La saison à venir s’annonce donc comme «une année charnière». «Il faut vraiment que le cycle s’inverse. Après quatre hivers désastreux, un cinquième exercice sans neige serait celui de trop.» En d’autres mots, en cas de nouvel hiver catastrophique, Télé-Mont-Noble devra faire appel à ses actionnaires pour une recapitalisation. «Nous avons déjà limé tout ce qui était possible du côté des charges.»

Malgré ces difficultés, Télé-Mont-Noble continue d’aller de l’avant. «Nous nous devons d’avoir des projets et des solutions», annonce Fred Pont. Le renouvellement de la concession du télésiège de Dzorniva est la priorité à venir. «Nous investissons de l’argent depuis 2010 dans cette installation qui est donc aux normes. Le renouvellement sera principalement administratif», rassure le président avant de préciser que le téléski des Planards doit aussi subir un lifting.

Réflexion sur l’enneigement artificiel

Quand ces deux chantiers seront terminés, la question de l’enneigement artificiel sera au cœur des réflexions. Un groupe de travail a été créé afin de proposer des solutions. «L’idée serait d’avoir au moins une piste avec des canons. Celle qui mène du restaurant à la station. Le problème principal c’est l’absence d’eau. Nous attendons les conclusions du groupe de travail et nous aviserons ensuite. Il est évident que si quelque chose se met en place, nous devrons nous tourner vers les actionnaires. Nous n’avons pas les capacités financières actuelles (nldr, 7 millions ont été investis il y a quatre ans pour transformer les télésksi de la Vachette et de la Combe en télésièges) pour nous lancer dans un tel projet.»

Si la situation n’est guère réjouissante, plusieurs signaux incitent néanmoins à l’optimisme. «Le calendrier de l’hiver à venir est intéressant avec Noël qui tombe un weekend et Pâques qui arrive tôt. Si on peut ouvrir la période des fêtes, réaliser un chiffre d’affaires de deux millions est envisageable», note Fred Pont. L’arrivée du Magic Pass pourrait aussi avoir des retombées positives. «Cette formule doit donner envie aux gens de venir skier et attirer de nouveaux débutants. Par contre, le Magic Pass ne sauvera pas la baraque tout seul. Surtout que l’on devra se démarquer des autres stations.»

Saint-Martin rentre dans le conseil d’administration

Pour Fred Pont, la nouvelle la plus positive c’est l’entrée de la commune de Saint-Martin dans le conseil d’administration via Patrice Gaspoz, responsable de Saint-Martin tourisme. Historiquement, Saint-Martin ambitionnait aussi de décrocher une concession mais cette dernière avait été attribuée à Nax ce qui avait provoqué des tensions.

«Le passé c’est le passé. Désormais, nous travaillons main dans la main et c’est vraiment une bonne chose que Saint-Martin ait un représentant et donc son mot à dire», relève Alain Alter, président de la commune. «C’est un signal fort. Nous voulons vraiment être le domaine de toute la région», ajoute Fred Pont qui conclut en se tournant vers le ciel: «On peut avoir toutes les idées du monde et les bonnes personnes aux bons endroits, sans neige on ne fera rien.»

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