«Dans quelle aventure je me suis embarquée…» A l’avant-veille de la grande exposition chorale réunissant pour les 30 ans de sa galerie 130 artistes ayant exposé au moins une fois à la Grande Fontaine, Suzanne Bolli n’avait pas encore tout placé aux murs. «Il faut faire ça bien. On peut complètement éteindre une œuvre si on l’accroche mal.» L’accrochage, un art délicat qu’elle a appris du galeriste Carlo Olsommer, à qui ¬ avec le cofondateur Léo Andenmatten ¬ elle a racheté la Grande Fontaine en 1986. «J’ai toujours été passionnée par la peinture, allant voir énormément d’expositions. Si ça n’avait pas été mal vu à l’époque pour une jeune fille, j’aurais fait les beaux-arts», sourit-elle entre deux coups de fil logistiques.
Un rapport très intense avec les artistes
En trente années de prospection généreuse, d’accompagnement d’artistes, d’intuitions visionnaires aussi, Suzanne Bolli s’est fait une place à part dans la...