Cédric, un Sédunois d'une quarantaine d'années, a été surpris de trouver une amende et un bulletin de versement de 40 francs dans son courrier. Sur le document, un lien permettait d'aller voir une photo de l'infraction. Si Cédric était bien en tort, il a été intrigué de constater que la prune ne venait pas de la police municipale ni de la cantonale mais d'une entreprise de crédit basée dans le canton de Zurich. Il a donc saisi son téléphone et demandé des explications. Au bout du fil, l'interlocuteur a rapidement annulé l'amende et annoncé à Cédric qu'il avait été dénoncé par sa voisine grâce à une application pour smartphones.
Malgré plusieurs tentatives, la société incriminée n'a pas souhaité nous expliquer pourquoi et comment elle pouvait se permettre d'encaisser des amendes sur des places privées. Sébastien Fanti, préposé cantonal à la protection des données, a été lui beaucoup plus clair: "C'est une entreprise criminelle. Plusieurs cas ont été signalés, nous allons dénoncer l'affaires très prochainement au Ministère public." En attendant, Sébastien Fanti recommande de lui faire part d'autres cas similaires et de ne surtout pas utiliser l'application pour dénoncer son voisin sous peine d'être complice.