"Le patois a encore de l’avenir même si nous ne sommes plus que quelques dizaines de personnes à le parler encore à Chamoson sur plus de 3000 habitants." Cette affirmation nous la devons à Josyne Denis, présidente des Ô Barillon qui se sont produits samedi soir à Chamoson avec Y Fayerou de Bagnes et l’Ordre de la Channe.
"Il est vrai que les jeunes ne le pratiquent plus, même si pas mal d’enfants manifestent encore un intérêt réel: ce sont plutôt leurs parents qui les découragent, considérant qu’ il s’agit là d’une langue inutile, qui ne «rapporte rien». L’anglais lui sera utile pour tout... disent les parents", souligne Josyne Denis. Et pourtant le public de l’Espace Johannis de Chamoson a été conquis samedi soir.
Un charme particulier
Le patois, une langue vivante, chaude, colorée, rythmée, qui sent bon la terre valaisannne. Scénettes, musique, chants, échanges en franco-provençal ont fait parler haut et fort, avec des accents intergénérationnels, le patois de Chamoson.
Pour Jérôme Biollaz, secrétaire de Ô Barillon, le patois est une tradition qu’il faut à tout prix maintenir et qui permet de dire des choses que l’on n’arriverait pas à formuler en français. "Il s’agit d’une façon de penser particulière, qui va au plus près des choses, des racines des mots, avec un charme, une inflexion, un timbre, des intonations particulières. Le francoprovencal peut presque ressembler à une mélodie tant il est musical et harmonieux, même s’il peut être également rocailleux, rugueux et direct."
Un extrait de la soirée:
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