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Primé à un festival de BD international

A 16 ans, le collégien sédunois a remporté ce printemps le premier prix au festival international de BD Fumetto à Lucerne, parmi plus de 400 candidats.

05 mai 2016, 23:25
/ Màj. le 06 mai 2016 à 00:01
Portrait de Kasimir Marquis, jeune dessinateur qui a gagné un prix au festival international de BD Fumetto à Lucerne.

Quatre pages croquées en noir-blanc avec une touche d’aquarelle jaune. «La dernière tentation de Joe Doggit», l’histoire d’un marshall ensorcelé par une statuette maléfique, a été imaginée et réalisée par Kasimir Marquis. Avec ce petit western, ce collégien sédunois de 16 ans a remporté le premier prix du concours de BD du festival international de Lucerne Fumetto, dans la catégorie 13-17 ans, parmi plus de 400 candidats.

Une première gagnante

«J’ai visité ce festival les deux dernières années et j’ai eu envie de participer au concours pour comparer mon niveau de dessin aux autres concurrents. Mais je ne pensais vraiment pas avoir une technique suffisante pour gagner. Surtout que c’est la première fois que j’imaginais une histoire complète», relate le jeune artiste. Les dessinateurs avaient entre une et quatre pages pour développer le thème de la tentation imposé à tous les concurrents.

«Son histoire a convaincu le jury par la qualité de ses dessins, le choix habile des couleurs et la conclusion surprenante, qui colle parfaitement à la thématique», explique Andrea Leardi, responsable communication du festival Fumetto. Grâce à son premier prix, son travail a été exposé durant le festival à la vue de professionnels et amateurs de bandes dessinées.

Un trait à la Lewis Trondheim

Sa passion pour la bande dessinée, Kasimir Marquis l’a développée autour de ses 10 ans, inspiré par la collection de son père. «Aux dessins hyperréalistes, je préfère les traits simples mais stylisés qui correspondent à ma façon de travailler très spontanée. J’aime aussi le côté narratif de la BD. Il faut être créatif et efficace à la fois.» Depuis trois ans, l’adolescent prend des cours en dehors de son cursus scolaire, axé sur les arts visuels.

Son professeur à l’Unipop de Sion, Joël Schopfer, voit en lui un dessinateur prometteur et avancé pour son âge. «Il a une bonne technique et une maîtrise du trait. Je décrirais son style comme étant franco-belge à la Lewis Trondheim», dit-il. Kasimir se dit lui très inspiré par le travail de Christophe Blain et les westerns de manière générale. «Mais ce qui est intéressant avec le Lapinot de Trondheim, c’est que l’histoire prend presque le dessus sur les dessins, ce qui montre l’importance d’un bon scénario. Ça me pousse à en réaliser plus.»

Un avenir rêvé dans la BD

Après sa scolarité obligatoire, Kasimir rêve de faire de sa passion son métier, «même si je sais que c’est difficile d’en vivre». Son professeur l’encourage à poursuivre dans cette voie, tout en gardant une option de secours. «Je crois vraiment qu’il fera sa place parmi les futurs auteurs suisses.» En attendant, le jeune artiste pourra laisser aller à sa créativité l’an prochain lors de ses cours d’arts visuels au collège axés sur l’art de la bande dessinée.

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