Aujourd’hui, du Clos Saint-Georges ne reste qu’un trou béant, et les vestiges de ses très anciennes fondations. Mais sa démolition a fait naître une nouvelle association baptisée Patrimoine en Péril, qui a pour objectif de défendre le bâti digne de protection au niveau cantonal, en collaboration avec les autorités, les propriétaires et les organismes déjà actifs dans le domaine. Interview d’Olivier Thuriot, président de l’association, et titulaire d’un Master en archéologie préventive décroché à l’Université François-Rabelais de Tours.
Olivier Thuriot, qu’est-ce qui a motivé la constitution de cette association?
Tout est parti du Clos Saint-Georges, c’est certain. Et également d’autres expériences faites sur les dix dernières années, la Villa Graven à la rue de Lausanne (démolie en 2004), le Chalet de Riedmatten (2009) ou les Caves Bonvin (2011)... Nous avions la volonté de fédérer tous les signataires ¬ près de 800 ¬ de la pétition pour la préservation du Clos, pour qu’ils n’aient pas le sentiment que leur combat était vain.
Votre colère n’est donc pas retombée...
Ce n’est pas vraiment de la colère.Plutôt un constat attristé. Car il est tellement évident que gestion saine d’un patrimone historique est rentable économiquement, pour ne parler que de cet axe-là... De nombreuses études prouvent qu’un franc investi en rapporte trente sur la durée. Le but du combat est là. Ce n’est pas de sauver trois cailloux superposés, mais de permettre aux gens de s’ancrer dans une histoire, une tradition, au sens le plus noble du terme.
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