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Opposition à une passerelle sur le bisse du Ro à Lens

Une passerelle métallique sur le bisse du Ro ? Deux organisations écologistes n'en veulent pas. Elles ont saisi le Tribunal fédéral.

22 févr. 2017, 15:33
3,2 millions de francs ont été investis en 2013 pour réaménager le bisse réputé escarpé.

La construction d'une passerelle métallique sur le bisse du Ro à Lens est contestée. Deux organisations de protection de l'environnement saisissent le Tribunal fédéral.

La Fondation suisse pour la protection et l'aménagement du paysage (FP) et Mountain Wilderness (MW) ne veulent pas d'une passerelle métallique de 120 mètres au bisse du Ro. Le Tribunal cantonal a autorisé la construction. Les deux organisations ne l'entendent pas de cette oreille et recourent au Tribunal fédéral, ont-elles communiqué mercredi.

L'argument de la sécurité avancé par la commune pour motiver cette construction est rejeté par les deux organisations. Elles ne contestent pas l'aspect vertigineux du bisse du Ro. Mais justement, le passage concerné est déjà reconnu comme dangereux.

Ce bisse est exposé à des chutes de pierres en plusieurs endroits. La sécurisation du seul passage concerné avec une passerelle ne permettrait pas d'assurer un parcours sans risque, estiment les deux organisations.

En 2013, un sentier a été aménagé entre le bisse et un chemin en contrebas pour rejoindre l'ancienne prise d'eau en toute sécurité, évitant l'endroit où la passerelle est prévue. L'ouvrage projeté s'avère inutile, jugent les recourantes. Elle ne serait qu'une "construction de prestige à but sensationnel" qui dénaturerait le parcours vertigineux du bisse.

Sécurisation nécessaire

Président de Lens, commune que le bisse traverse, David Bagnoud estime la sécurisation de ce passage très importante. L'endroit est extrêmement dangereux et escarpé, précise-t-il à l'ats. Même les géologues du canton trouvent logique l'installation d'une passerelle.

Le bisse du Ro est une des balades phare de la région. La forte fréquentation du lieu obligera à sécuriser l'endroit en question, même si la TF donne raison aux opposants, précise M. Bagnoud. Mais une autre solution risque de s'avérer plus onéreuse qu'une passerelle.

La bisse a déjà été le théâtre d'un accident mortel. Le 29 novembre 2014, un enfant de cinq ans a perdu la vie lors d'une randonnée en compagnie de son père. Il est tombé d'une passerelle et a fait une chute d'une quinzaine de mètres.

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