Dans le bruit assourdissant des réacteurs, leurs boîtiers mitraillent en direction de la piste. A l’heure où F/A-18 et Tiger prennent leur envol afin d’assurer la sécurité du World Economic Forum (WEF) de Davos, eux scrutent et immortalisent chaque décollage et atterrissage des jets. Sur la terrasse du restaurant de l’aéroport, ils sont une poignée à répéter inlassablement le même étrange ballet: à peine le bruit d’un moteur fend-il le ciel valaisan qu’ils saisissent leur appareil photo, ajustent leur objectif et déclenchent en continu dès que les jets entrent dans leur champ de vision.
«J’ai une réputation de mitrailleur à tenir, sourit Anthony qui laisse un petit accent trahir ses origines neuchâteloises. Alors sur une journée comme celle-ci, j’approche les 2000 clichés.» Passionné par l’aviation militaire, le photographe amateur a fait le déplacement en Valais uniquement pour l’événement. «Je passe deux jours et demi ici, il faut donc être...