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Deux Valaisans sélectionnés pour redonner vie à la tour de San Jose aux Etats-Unis

Deux étudiants valaisans de l’EPFZ ont été sélectionnés pour présenter leur projet d’une tour à San Jose, en Californie.

31 août 2017, 11:10
/ Màj. le 11 sept. 2017 à 10:46
Coralie Taccoz et Nando Truffer rêvent de voir un jour leur projet se concrétiser.

Un tour de force. La Saviésanne Coralie Taccoz et le Haut-Valaisan Nando Truffer viennent tout juste de terminer leur Bachelor en génie civil à l’Ecole Polytechnique fédérale de Zurich. Un achèvement qui s’accompagne d’un sacre, celui d’avoir été sélectionné pour présenter leur travail final aux Etats-Unis et peut-être le faire rayonner. "Notre binôme ainsi qu’une autre équipe composée de deux Alémaniques avons fait le déplacement à San Jose pour chacun exposer le concept que l’on a imaginé pour bâtir une tour", expliquent les diplômés qui ont défendu mardi dernier leur projet devant une association à but non lucratif qui milite pour la création d’un nouveau monument.

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Steve Borkenhagen a cofondé le comité «San Jose Light Tower corp.» avec une vision de l’avenir empreinte d’ambitions. "Nous voulons construire quelque chose qui ait une renommée mondiale", a-t-il déclaré à la chaîne de télévision américaine CBS.

 

 

La chaîne américaine CBS a consacré un reportage sur le projet de la nouvelle tour. © CBS

 

Une tour, mais surtout un symbole

San Jose, troisième ville de Californie, s’était dotée en 1881 d’une tour censée illuminer toute la ville.  Du haut de ses 72 mètres, elle s’est également profilée comme une manne touristique importante. Du moins jusqu’en 1915 où l’édifice a mordu la poussière suite à des violentes intempéries. Aujourd’hui, le «San Jose Light Tower corp» s’est créé pour rebâtir une tour, mais aussi la grandeur de la ville.

 

 

Coralie Taccoz et Nando Truffer ont dû proposer un projet pour remplacer cette tour de 1881. © SAGACENT

 

Et c’est précisément le mandat qu’ont eu les étudiants de l’EPFZ. "Nous devions présenter un projet d’une tour en acier mesurant 72 mètres de hauteur", relève Nando Truffer. "C’était notre seule consigne", précise Coralie Taccoz. Ainsi, après 12 semaines rythmées par "un nombre incalculable d’heures de travail", le couple – sur les bancs d’école comme dans la vie – a accouché d’un projet audacieux. "Chacun des 9 étages tourne successivement de 10 degrés. Ainsi, la base de la tour a la même orientation que le dernier étage."

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Autrement dit, la structure – proche d’une spirale – s’apparente à celle de l’ADN. "Leur travail est susceptible d’intéresser un bureau d’ingénieur sur place", juge le professeur de l’EPFZ chargé de chapeauter ces projets, Mario Fontana. S’il a fallu savoir abandonner des idées pour en explorer de nouvelles, les avis du couple étaient unanimes quant au concept final. L’alchimie de l’idylle s’est-il répercuté sur le volet professionnel ? "C’est juste qu’on ose se crier dessus", sourient-ils.

Du papier à l’acier

Les ingénieurs aspirants verront-ils leur projet se concrétiser ? "C’est ce qu’on espère", confie le binôme qui reste conscient que Rome ne s’est pas faite en un jour. "Les Américains sur place devraient adapter nos calculs et les compléter. Il y a encore du travail, mais si notre idée se matérialise, ce serait une très belle consécration". Leur professeur entrevoit lui aussi une possibilité. "Si des sponsors se manifestent, c’est tout à fait possible que leur tour soit construite", estime-t-il.

 

 

 

Le projet pourrait se matérialiser. © CORALIE TACCOZ, NANDO TRUFFER

 

Si l’espoir de contribuer au rayonnement de la région les enveloppe, ils ne partent pas au quart de tour. "C’est déjà une chance d’avoir la possibilité d’exposer nos idées".
 

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