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Depuis Ibiza, David Guetta se livre avant son set à Sion sous les étoiles

Le célébrissime DJ français David Guetta électrisera Sion sous les étoiles ce dimanche 16 juillet. Depuis Ibiza, il nous a accordé une interview. Avant d'incendier la plaine du Rhône à coup de hits et de beats.

10 juil. 2017, 16:23
/ Màj. le 10 juil. 2017 à 18:00
David Guetta clôturera le festival Sion sous les étoiles dimanche.

C’est le DJ de tous les records. Une machine à hits, un fou des dancefloors. David Guetta, c’est 50 millions d’albums et de singles vendus. C’est aussi plus de 10 milliards d’écoutes sur Youtube et Spotify. En plus de trente ans de carrière, l’artiste français s’est propulsé au firmament de l’électro mondial. Ce dimanche, c’est en Valais que la star atterrira, au festival Sion sous les Etoiles. Sur le coup des 23h, David Guetta électrisera la plaine de Tourbillon. Joint au téléphone, il s’est confié depuis Ibiza, avant un show sédunois qui s’annonce retentissant.

>>A lire aussi: Sion sous les étoiles: le programme

Vous avez commencé à mixer au début des années 90, quand le métier de DJ était encore assez invisible. Comment avez-vous vécu la grande évolution de cette activité?
Non seulement je l’ai vécue, mais j’ai été un acteur important de ce changement. J’ai toujours voulu que les DJ aient plus d’exposition. A l’époque, j’ai eu l’impression que, dans la dance music (house, techno, EDM, etc.), il y avait un fossé entre la réalité de ce que les jeunes avaient envie d’entendre et ce qui passait à la radio. Donc je me suis beaucoup battu pour que cette musique-là puisse se faire entendre sur les ondes, et que les DJ soient reconnus, tout comme les producteurs. Et c’est peut-être même la plus grande fierté de ma vie d’avoir participé à ce qu’on ait plus de reconnaissance.

Aujourd’hui, les DJ et la musique électro occupent une grande place. Est-ce que ça peut encore exploser davantage?
Ça n’arrête pas. On s’en rend compte quand on entend ce qui circule à la radio, c’est incroyable. Quand on voit le nombre de titres faits par des DJ ou dont l’artiste principal est un DJ. Mais, en même temps, je trouve cela assez normal que la personne qui crée le morceau soit autant mise en avant que la personne qui chante le titre. Je me souviens très bien quand j’ai commencé à avoir du succès aux Etats-Unis, c’était quelque chose qui n’avait encore jamais existé chez eux.
 


Vous faites énormément de collaborations avec des chanteurs. Y a-t-il une personne qui vous a particulièrement marquée?
Il y en a plusieurs évidemment. Mais il y a surtout Sia. Quand on a fait «Titanium» ensemble, c’était à un moment de sa carrière où elle voulait arrêter d’être artiste. Et comme elle n’avait pas encore rencontré ce succès - qu’elle a eu ensuite avec le morceau - elle était à un niveau de productivité absolument fou. On faisait trois à quatre chansons par jour ensemble, je n’avais jamais vu ça. C’est étonnant de voir quelqu’un qui a une capacité d’écriture comme elle et qui a, en même temps, une voix aussi extraordinaire.
 


Vous avez récemment travaillé sur le morceau «Versace On The Floor» avec Bruno Mars. Pour vous, c’est le nouveau James Brown?
Dans le cadre de cette chanson, c’est plus une influence entre Stevie Wonder et Michael Jackson. Ce morceau m’a permis de montrer quelque chose de différent. J’ai vraiment voulu respecter sa musique et en même temps apporter une touche un peu plus dansante et moderne. Même si j’ai utilisé des sons plus électro, j’ai aussi convoqué un orchestre symphonique et une basse light.

Certains clichés planent sur vos morceaux, vus parfois comme très commerciaux ou simples. Que répondez-vous à ces critiques?
Question simplicité, tout est relatif. Effectivement, si vous posez la question à Jean-Sébastien Bach, il va vous dire que la musique pop est très simple. Mais, en même temps, dans les morceaux que j’ai pu produire, comme «I Gotta Feeling», ce n’est pas parce que c’est simple que c’est facile à faire. Ce doit être l’un des morceaux le plus vendu dans l’histoire de la musique. C’est comme de faire du design minimal: certains artistes font un point sur un tableau et on dit «c’est juste un point», mais ce point, l’artiste ne l’a pas fait comme tout le monde. En réalité, ce que tu apprends avec l’expérience, c’est que quand tu as besoin de compliquer les choses, cela veut dire que ton idée de base, l’essence de la création, n’était pas assez puissante. Si tu as une idée très simple et qu’elle est imparable - et que tu n’as pas besoin de rajouter beaucoup de choses dessus - cela veut dire que c’est super.
 


Vous arrivez gentiment à 50 ans et à plus de 30 ans de carrière. Etes-vous toujours jeune dans votre tête ?
Depuis l’âge de 17 ans, où j’ai commencé à mixer en club, les gens que j’ai autour de moi ont toujours entre 20 et 25 ans. Comme ils ne changent pas d’âge, j’ai l’impression que moi non plus. C’est un peu ça qui crée une déformation dans mon cerveau. La plupart des artistes ont des fans qui vieillissent avec eux, alors que moi j’ai toujours créé cette musique pour faire danser, pour les jeunes. Des fois je me dis qu’il faut que je me rende compte que mon âge change, quand même (rires).

>>A lire aussi: Notre interview de Slimane, idole des jeunes à Sion sous les étoiles

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