Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Daillon: «Depuis l'armée, il n'était plus le même»

Le Valaisan de 33 ans qui a tué par balles trois personnes et en a blessé deux autres mercredi soir à Daillon a toujours été passionné par l'armée selon plusieurs sources.

03 janv. 2013, 17:14
Policemen investigate the house of the gunman and the shooting scene after a shooting in Daillon, Switzerland, Thursday, January 3, 2013. Late Wednesday, January 2, a gunman opened fire in the street in the small town of Daillon in the Swiss canton of Valais. The incident left three people dead and two injured. (KEYSTONE/Laurent Gillieron)

Fabien*, le jeune de 33 ans à l’origine de la fusillade de mercredi soir à Daillon est relativement connu dans la région.

«Au village, tout le monde sait qui il est. C’est un solitaire. Comme il n’a pas de voiture, on le croise souvent lorsqu’il se déplace à pied. Il est très peu bavard cependant», raconte un habitant. «C’est une sorte de marginal. Ses parents sont séparés depuis qu’il a 18 ans. Sa mère habite à Aven et son père ici», ajoute un autre résidant.

Au point qu’à l’annonce du drame, sur le réseau social Facebook, plusieurs jeunes de la commune n’ont pas semblé surpris d’apprendre que Fabien était à l’origine de la tuerie. «Depuis l’armée, il n’était plus du tout le même. Nous étions amis d’enfance mais nous nous sommes perdus de vue», raconte un ancien camarade de classe. Une version corroborée par d’autres Contheysans: «Il a toujours été passionné par l’armée. Quand nous allions taper au foot, lui préférait jouer à des jeux vidéo militaires. Il y a une dizaine d’années, il m’a invité chez lui. Il avait plein d’armes dans une armoire. Des couteaux, mais aussi des fusils et des pistolets.» «C’était un passionné de nature et de cabanes. Une sorte de mélange entre rambo et un boyscout», ajoute un autre copain de classe.

Armes saisies et détruites

En 2005, le tireur a été soigné en milieu psychiatrique. «Je n’ai pas connaissance du dossier médical précis. C’est un placement qui a été décidé en commun entre la famille et le milieu médical», relève la procureure Catherine Seppey.

A la suite de ce placement, la police a perquisitionné le domicile de Fabien et elle a mis la main sur de nombreuses armes qui ont été séquestrées puis détruites. «Actuellement, selon le registre des armes, l’individu ne détenait aucune arme», précise Jean-Marie Bornet, chef de l’information de la police cantonale. Depuis cet événement, Fabien n’a plus fait parler de lui. Ou presque. «Sans emploi et au bénéfice d’une rente d’invalidité, le jeune homme a été condamné pour consommation de stupéfiants», ajoute le porte-parole. Dans le village, il était également connu pour consommer beaucoup d’alcool.

* Nom et prénom connus de la rédaction.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias