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Aurel Vouardoux, pionnier de la Patrouille des Glaciers, décède à 96 ans

Aurel Vouardoux figurait parmi le premier trio à s'être imposé sur la Patrouille des Glaciers entre Zermatt et Verbier en 1944. L'Anniviard s'est éteint mardi soir à l'âge de 96 ans.

14 sept. 2017, 12:01
Aurel Vouardoux, à gauche, Alcide Genoud et Marcel Michoud lors de leur victoire, à Verbier en 1944.

La Patrouille des Glaciers a perdu l’un de ses pionniers. Aurel Vouardoux est décédé mardi soir au vénérable âge de 96 ans. L’alpiniste grimentzard avait remporté en 1944 la deuxième édition de la patrouille, la première à partir de Zermatt. Aurel avait 22 ans, il remplaçait son frère Vital, qui s’était marié la veille, au pied levé. Avec la cordée des «Anniviards», il rejoignit Verbier en 13 heures et seize minutes. Un exploit compte tenu qu’ils s’étaient élancés en dernier et des conditions de course de l’époque bien loin de celles que l’on connaît aujourd’hui.

«On avait 10 à 12 kilos sur le dos, le mousqueton et la cartouchière», se remémorait Aurel Vouardoux dans nos colonnes voici quatre ans. «On faisait ça en tenue de l'armée et quand on passait le Pas-de-Chèvres, fallait tirer un rappel de trente mètres avec la corde en chanvre. Avant chaque montée, on devait remettre de la colle sous les skis. Et en arrivant à Médran, on avait encore une épreuve de tirs qui nous coûtait des minutes de pénalités si on échouait.»

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Trente ans au sein de la Police cantonale

En 1951, Aurel Vouardoux faisait partie des quatorze éléments à intégrer la Police cantonale. A 29 ans, il était le plus âgé des 160 aspirants, mais il avait remporté l’épreuve physique. «Comme j’avais également des qualités à faire valoir dans les courses de ski auxquelles la police prenait part, je pense que c’est en partie pour cette raison que j’ai pu être intégré», avait-il expliqué à la revue de la Police cantonale l’année dernière. En poste à Crans-Montana puis à Granges, dans le val d’Hérens et à Orsières, il était, de par sa formation de guide, la personne appelée pour faire la levée des corps en haute-montagne. Il a pris sa retraite en 1981 mais s’est toujours maintenu en forme.

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«C’était un personnage riche, attachant, d’une extrême gentillesse, plein de générosité qui maniait l’humour comme personne», rend hommage Stéphane Vouardoux, petit cousin d’Aurel et porte-parole de la Police cantonale. «Aurel était un vrai trait d’union entre une époque révolue et aujourd’hui.»

 

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