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Anzère: l’UDC lance le référendum contre le projet de résidence touristique

L’UDC attaque la décision du Conseil général ayentôt qui a accordé un crédit-cadre de 4,5 millions pour participer à la construction d’une résidence touristique au pied des pistes d’Anzère.

19 nov. 2018, 12:05
Une partie des bâtiments de la résidence touristique à construire serait construite sur cette parcelle, à deux pas de la télécabine, au lieu dit Le Gôt.

L’UDC d’Ayent Anzère lance un référendum. Le parti souhaite que les citoyens ayentôts puissent se prononcer sur le crédit-cadre de 4,5 millions, accepté par le Conseil général en octobre, pour participer à la construction d’une résidence touristique au pied des pistes d’Anzère de 500 lits. Pour qu’un vote soit organisé sur cet objet, 600 signatures doivent être réunies jusqu’au 17 décembre.

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Un manque d’informations dénoncé

Le conseiller général Roman Kudinov est membre du comité référendaire. Il explique le sens de la démarche: «Le Conseil général a pris sa décision sans avoir eu en main toutes les informations nécessaires. Par exemple, il ne disposait d’aucun document de présentation. Comme il s’agit d’un montant exceptionnel pour la commune, le projet doit avoir l’aval de la population d’Ayent.»

Dans le texte de présentation du référendum, l’UDC déclare que la commune d’Ayent ne dispose pas des 4,5 millions à injecter dans ce projet et qu’elle devra donc s’endetter, ce qui va, selon eux, «mettre la commune en situation de surendettement».

Le président serein

Le président de la commune, Marco Aymon, est serein face à ce référendum. «C’est un droit démocratique; ça va lancer le débat.» Il déclare «ne pas avoir de souci en cas de votation populaire».

Pour lui, la commune se trouve face à une alternative. «Soit on achète un bien qui a une valeur en nous engageant dans un projet qui apportera des clients à TéléAnzère, soit on ne fait rien et on continue à injecter de l’argent pour couvrir le déficit de TéléAnzère.»

Il balaie l’argument du manque d’informations: «Le vote d’un crédit-cadre est une entrée en matière. Les montants précis ne sont pas encore connus.» Une séance d’information a été organisée, à laquelle les élus UDC n’ont pas participé.

Pas de soutien des autres partis

Pour recueillir les 600 signatures nécessaires pour faire aboutir le référendum, l’UDC disposait de 60 jours après la décision du Conseil général. Presque un mois s’est écoulé depuis. Il ne reste donc plus qu’un mois au lieu de deux. «Nous avons discuté avec d’autres partis pour obtenir leur appui, ce qui a pris du temps», explique Roman Kudinov, qui ajoute «que le résultat de ces démarches est négatif». L’UDC part donc seule au combat. Roman Kudinov est conscient que les signatures seront plus difficiles à obtenir avec un document ne portant que le logo de son parti.

De leur côté, les promoteurs de ce projet ont indiqué ne pas souhaiter réagir au lancement de ce référendum.

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