ADÈLE THORENS GOUMAZ conseillère nationale (Les Verts-VD)
Alors que les négociations liées à la conférence sur le climat de l'ONU de Copenhague piétinent, il est utile de rappeler les enjeux de cette rencontre décisive. Selon les scientifiques du GIEC, le réchauffement mondial doit être maintenu en dessous de 2 degrés si nous voulons éviter le déclenchement d'événements en chaîne incontrôlables, comme un dérèglement du système des courants océaniques. Pratiquement, cela signifie que nous devons réduire globalement nos émissions d'au moins 80% par rapport au niveau de 1990, d'ici à 2050. Pour y parvenir, il est indispensable que des objectifs ambitieux et surtout contraignants soient fixés à Copenhague.
Les pays riches, dont la Suisse, ont dans ce contexte une responsabilité particulière. Ils sont au coeur d'une injustice choquante. Leurs propres émissions de CO2 sont en effet à incriminer dans le réchauffement de 0,74 degré enregistré à ce jour, et non celles...