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Procès à Martigny: «Mon chihuahua a été battu à mort»

Accusé d’avoir roué de coups le chien de son amie à Martigny, un homme nie en bloc.

29 nov. 2017, 15:46
/ Màj. le 29 nov. 2017 à 18:28
Kalash était âgé d’un an et demi et pesait 2,5 kg lorsqu’il a été roué de coups.

«Ce monstre paiera pour ce qu’il a fait. Il a pris mon petit prince. Ce n’était pas un simple chien, c’était mon fils», écrivait l’an dernier sur Facebook la maîtresse de Kalash, un petit chien de race chihuahua frappé à mort en octobre 2016 à Martigny.

Un an plus tard, l’homme soupçonné d’être l’auteur des coups était jugé ce mercredi par le Tribunal de Martigny. Ce Serbe sans profession, âgé de 25 ans et domicilié à Monthey risque 300 jours-amende avec sursis et 500 francs d’amende pour dommages à la propriété et mauvais traitement aux animaux.

Seul avec le chien

Le jour des faits, l’accusé avait passé la journée seul avec le chien au domicile de son amie partie travailler. «Je n’ai jamais rien fait à ce chien», se défend cet homme qui a raconté s’être levé à 11 heures, avoir mangé, fumé un joint, sorti Kalash avant de jouer à la Xbox et de se rendormir.

«Lorsque je me suis réveillé en fin d’après-midi, le chien ne bougeait plus. Il est possible que Kalash ait reçu des coups de sa maîtresse le matin avant son départ au travail. Une fois, elle l’a pris par le cou et jeté par terre.» 

>> A lire aussi : Chien battu à mort en Valais: la SPA dépose plainte 

Multiples blessures

Le rapport vétérinaire est éloquent: multiples contusions, hématomes et ecchymoses découvertes sur tout le corps. Pour le Ministère public, le doute n’est pas permis: l’accusé «a délibérément violenté cet animal, lui occasionnant des blessures si importantes qu’elles ont entraîné son décès.»  Une vétérinaire confirme que «la mort est consécutive à des chocs violents.» 

Les avocats

«Ce chien a été roué de coups dans un appartement fermé à clef en présence du seul accusé. Les faits sont clairs. Quant à ma cliente, elle adorait son chien», a résumé Me Luis Neves. L’avocat de la propriétaire de l’animal ne veut pas entendre parler de sursis et demande une peine ferme, au vu du casier judiciaire du prévenu.

Avocat de l’accusé, Me Michaël Aymon s’est insurgé de l’absence d’une expertise médicale du chien et évoque la possible chute de l’animal depuis le balcon situé au 1er étage avant que sa maîtresse parte au travail le matin. Hypothèse rejetée par la vétérinaire: «On aurait constaté des fractures.» 

Mercredi, lors du procès, la maîtresse de Kalash tremble lorsque l’on évoque les circonstances violentes du décès de son animal. A son poignet, elle porte le collier et la médaille du canidé. «Je n’aurais jamais pensé qu’il aurait pu faire quelque chose comme cela. Kalash dormait dans le lit avec nous.» 

Le verdict sera communiqué prochainement.

 

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