Mardi à Sion, un quinquagénaire valaisan était rejugé à sa demande par le Tribunal cantonal (TC). Le 16 avril 2013, il avait tué une retraitée vaudoise à La Tzoumaz au-dessus de Riddes, avant de mettre le feu à cette femme de 86 ans dans l’appartement de celle-ci. Un crime horrible, car le tueur a déshabillé ensuite le corps sans vie, allumé une lavette imbibée d’alcool à brûler sur son visage, avant de la mettre dans son lit auquel il a encore mis le feu, afin de faire disparaître des preuves.
Lors du premier procès à Martigny en mars dernier, l’assassinat avait été retenu malgré l’absence de préméditation, car l’auteur n’a pas arrêté son geste lorsqu’il a «appuyé pendant quinze minutes sur la gorge de sa victime» selon le procureur Alexandre Sudan. Le sang-froid de l’auteur après le crime a aussi joué en sa défaveur.
Le Ministère public a demandé la confirmation des 16 ans de prison décidés à Martigny. Idem pour l’internement après la peine, le risque de récidive étant élevé selon les experts. Un internement combattu par la défense qui estime qu’un traitement de l’accusé peut se révéler utile, contrairement à l’accusation.
Comme à Martigny, la défense a plaidé mardi à Sion en faveur d’une peine plus clémente, réfutant toute volonté de tuer de son client. «Nous ne sommes pas devant un assassinat, mais un meurtre. Le mobile c’est l’énervement» a plaidé Me Jean-Yves Bonvin.
Le verdict sera communiqué ultérieurement.