Votre publicité ici avec IMPACT_medias

La neige recyclée peine à convaincre en Valais

A l'arrêt depuis fin 2010, les remontées mécaniques du Super St-Bernard espèrent se relancer un jour avec un concept "durable". Et de la neige... recyclée! Mais l'idée peine à convaincre en Valais.

05 janv. 2014, 12:30
La station de ski du Super Saint-Bernard est ferme pour l'hiver ce lundi 26 decembre 2011 au pied du Col du Grand-Saint-Bernard en Valais. Fermees fin 2010, les remontees mecaniques du Super St-Bernard a Bourg-St-Pierre, pourraient ne jamais rouvrir. De nouvelles installations couteraient quelque 25 millions de francs et les investisseurs ne se bousculent pas. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

De la neige... recyclée! L'idée est scandinave et elle a séduit les remontées mécaniques du Super Saint-Bernard, qui, vétustes et en mal d'argent, sont à l'arrêt depuis trois ans. La petite station mise désormais sur un concept d'installations équipées à l'énergie renouvelable, comme le solaire ou l'éolien. 

Mais le "Super St-Bernard, Vision Clean lift", qui comprend aussi un projet immobilier, a de la peine à décoller: "Il est très difficile de trouver des investisseurs solides qui ont envie de s'impliquer jusqu'au bout", déplore Claude Lattion, président du conseil d'administration. L'homme, également hôtelier à Bourg-St-Pierre, se refuse toutefois à baisser les bras, tant l'absence des remontées mécaniques "pénalise économiquement la région".

Méthode coûteuse

Si Davos prépare depuis 2008 une piste de ski de fond de 1,5 kilomètre à 1560 mètres d'altitude grâce à la neige recyclée, très rares sont les acteurs touristiques valaisans qui ont déjà entendu parler de cette méthode de conservation. 

Parmi les exceptions, Bruno Schaub, responsable du marketing d'Obergoms Tourismus, juge la technique "trop chère". Le coût de production d'un mètre cube de neige recyclée est estimé à environ 30 francs, contre 5 francs pour la même quantité de neige artificielle. 

Outre le prix, ce sont les conditions de conservation et d'utilisation qui laissent sceptiques les stations valaisannes. Verbier et Crans-Montana préfèrent la méthode qui consiste à étaler une bâche sur la neige. 

Ecobilan nécessaire

"La méthode est intéressante mais elle n'est pas adaptée à notre domaine skiable", estime Eric Balet, directeur de Téléverbier. Comment et où entreposer les volumes nécessaires, de surcroît sur un terrain pentu? Comment transporter la sciure de bois en haute altitude sans débauche de moyens peu écologiques?

Autant de questions qui démontrent que le concept est plutôt adapté aux petites pistes, de préférence à plat (parc à neige pour enfants par exemple) et pour les stations de basse et moyenne altitude lorsque les températures ne permettent pas d'utiliser les canons à neige.

Pour un petit volume, le WWF suisse voit plutôt d'un bon oeil le principe de la neige recyclée. Mais "si la technique devait être généralisée, il faudrait faire un écobilan", souligne Catherine Martinson, directrice du travail régional à l'organisation environnementale.

 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias