Le Français de 36 ans qui comparaissait ce matin devant le Tribunal de Martigny est-il l’auteur de la sauvage agression à la hache qui avait failli coûté la vie à une septuagénaire octodurienne en juillet 2014 au pied du Mont Chemin ? «Oui, sans aucun doute!», a affirmé tout à l’heure la victime de ce fait divers qui avait déclenché une vraie psychose parmi les randonneurs et vététistes du Coude du Rhône. Après l’avoir reconnu une première fois derrière une vitre sans tain en août 2014 puis sur des photos parmi 36 autres portraits, la retraitée valaisanne a à nouveau désigné cet ancien employé d’un restaurant du Valais central comme étant l’auteur des 13 coups de hache à la tête qui avaient provoqué autant de plaies et pas moins de 5 fractures du crâne.
Pour le procureur Grégoire Comtesse, la culpabilité de J. ne fait également aucun doute. Très instable, l’accusé avait décrit dans le détail à ses médecins traitants son intention de commettre un crime avec une hache. C’est d’ailleurs le centre de compétences de Sierre qui avait établi de troublants parallèles entre le dossier de ce patient et l’avis de recherche émis par la Police. Et puis il y a le témoignage implacable de la victime, sauvée in extremis par le passage d’un joggeur. De fait, le représentant du Ministère public a demandé que J. soit reconnu coupable de tentative de meurtre et condamné à une peine privative de liberté de 5 ans.
Le défenseur de l’accusé – qui nie tout en bloc et évoque une conspiration – Me Vincent Hertig a, au contraire, estimé qu’il y avait beaucoup trop de doutes dans ce dossier et que son client devait, de ce fait, être acquitté. Le tribunal de Martigny présidé par Stéphanie Spahr – devrait rendre son verdict dans la soirée.
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