La route du col du Grand-Saint-Bernard est désormais fermée pour sept mois, au moins. Après la frénésie estivale, l’hospice a retrouvé son calme et se prépare pour la saison d’hiver. Dans le réfectoire, appelé la salle du poêle, les membres de la congrégation du Saint-Bernard, chargés de la bonne marche de l’hospice, évoquent leur réorganisation. Le nouveau prieur Jean-Michel Lonfat, qui a succédé le 2 octobre dernier à José Mittaz, s’entretient avec l’oblate Anne-Marie Maillard, nommée clavendière, et le diacre Frédéric Gaillard, responsable de l’accueil, qui s’apprête à passer son 19e hiver à l’hospice.
La première de l’histoire
Pour la première fois dans l’histoire de l’hospice, c’est une dame, l’oblate (laïque consacrée) Anne-Marie Maillard, qui en est désormais la clavendière, littéralement la gardienne des clés: «Il s’agit du travail de l’économe qui, chez nous, s’appelle le clavendier. Je suis chargée de la gestion de tous les biens matériels de la...