Condamné en première instance à 7 ans de prison pour avoir agressé une retraitée de Martigny à coups de hache en juillet 2014, un trentenaire français est venu ce matin devant le Tribunal cantonal pour clamer son innocence. Et réclamer son acquittement.
Pour le défenseur de l’agresseur présumé, l’enquête présente trop de lacunes pour pouvoir condamner son client à une peine aussi lourde. «Il n’appartient pas au prévenu de prouver qu’il est innocent mais au Ministère public de démontrer la culpabilité de mon client », s’est exclamé Me Vincent Hertig. «Pas de preuves ADN, pas de traces de sang, aucun indice matériel» a renchéri le prévenu au moment de s’adresser en dernier au président du Tribunal cantonal, Jérôme Emonet.
Pour le représentant du Ministère public, le procureur Grégoire Comtesse comme pour le défenseur de la victime, Me Léonard Bender, il ne fait pourtant aucun doute que l’homme qui s’est présenté enchaîné hier devant le Tribunal cantonal est bien l’agresseur qui s’était acharné sur une dame de Martigny âgée de 78 ans au moment des faits, lui assénant une douzaine de coups de hache sur la tête et la laissant ensanglantée et « pour morte » sur le Chemin du Vivier.
Faisant face au prévenu ce matin à Sion, la victime a confirmé qu’elle n’avait aucun doute sur l’identité de son agresseur. Qu’elle avait déjà reconnu à deux reprises, derrière une vitre sans tain, puis au milieu d’une trentaine de photos. Après qu’il a été dénoncé par ses médecins traitants à qui il avait décrit par le menu son intention de commettre un crime sur inconnu à l’aide d’une arme blanche ou d’une hache. C’est ainsi sans surprise que le Ministère public a demandé au Tribunal cantonal de confirmer le verdict de 7 ans de prison rendu en août dernier par les juges de Martigny.
Le président du TC Jérôme Emonet et ses assesseurs devraient rendre leur verdict dans les 10 jours.
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