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Le Valais ne résistera pas en cas de séisme majeur

Jean-Daniel Rouiller ne cache pas ses craintes sur les conséquences d'un séisme majeur en Valais, à l'heure où de forts tremblements de terre ont secoué l'Italie du Nord.

30 mai 2012, 11:38
Apr?s les s?ismes de dimanche en Italie, des milliers de personnes ont pass? la nuit dans des h?bergements provisoires ou chez des amis. Au moins sept personnes sont mortes et pr?s de 50 autres ont ?t? bless?es, selon la t?l?vision publique.

De forts tremblements de terre ont secoué l’Italie du Nord, à quelques centaines de kilomètres du Valais. Sont-ils annonciateurs d’un séisme dans le canton? Jean-Daniel Rouiller, géologue cantonal, ne le croit pas: «On ne peut pas le dire. Ces séismes n’ont pas été ressentis en Valais, alors qu’ils l’ont été au Tessin ou en Autriche, ce qui montre que nous ne sommes pas situés dans le même contexte géologique.»

Après ces catastrophes en Italie, il a été dit que cette activité sismique pourrait durée plusieurs années, parce que les plaques devaient se remettre en position. Y a-t-il un risque plus particulier actuellement? Pas plus et pas moins qu’à d’autres périodes. «Le glissement des plaques ne s’arrêtera jamais. Depuis la surrection des Alpes qui a commencé il y a 100 millions d’années, nos montagnes continuent de monter. Tous les 20 ans, les données concernant l’altitude des sommets sont réajustées pour tenir compte de ce fait. Ces changements géologiques se produisent sans choc pendant de longues périodes. A d’autres moments, il y a des tremblements.»

Jean-Daniel Rouiller ne cache pas ses craintes sur les conséquences d’un séisme majeur en Valais, statistiquement probable avant 2050. Le Valais collabore avec les spécialistes italiens pour se préparer au pire.

Le Valais n’est pas encore prêt

Si les nouvelles constructions répondent aux normes antisismiques, le renforcement des bâtiments existants, assez coûteux, se fait très lentement. Dans le dernier numéro du journal de la police cantonale, le géologue a même déclaré que deux tiers des écoles du canton ont été évaluées et que seulement 30% de celles qui ne répondent pas aux normes ont été renforcées. En ce qui concerne l’hôpital de Sion, un renforcement sismique a été réalisé, mais, selon Jean-Daniel Rouiller, «les quelques millions disponibles n’ont pas suffi pour lui assurer la résistance d’un ouvrage neuf. Ici une troisième tour aurait été la meilleure solution structurelle pour bloquer sa propension à la torsion en cas de séisme.»

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