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Féminité pour un temps de Noël

FRANÇOIS-XAVIER PUTALLAZ PROFESSEUR

27 déc. 2010, 05:01

Il ne revient pas aux hommes de gloser sur les spécificités des femmes, encore moins de leur en imposer indûment comme ce fut longtemps le cas. Mais la féminité n'est pas réservée aux seules femmes; elle désigne plutôt ce trait universel que l'on rencontre en chacune et en chacun, à divers degrés, au point que les mâles feraient bien d'en reconnaître la pertinence pour leur propre gouverne.

Dans un livre récent, consacré au post-athéisme du XXIe siècle, Fabrice Hadjadj en donne une description partielle mais remarquable. Si le masculin exprime l'opération transitive, visible, de la semence qui se déploie dans l'extériorité et dans un temps court, la féminité au contraire traduit l'opération immanente, continue et invisible, dans l'espace de l'intériorité matricielle.

C'est probablement cette disponibilité que les hommes regardent avec une pointe d'émerveillement jaloux: porter l'autre en soi, la chair de sa chair, qui croît en une vie d'emblée...

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