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L'humoriste Thomas Wiesel se confie avant son spectacle au Maxi-Rires à Champéry

Thomas Wiesel, l'humoriste lausannois aux blagues incisives, grimpe samedi sur la grande scène du Maxi-Rires à Champéry. En marge du festival, le jeune homme s'est livré au "Nouvelliste". Entretien avec ce comique sensible.

26 mai 2017, 14:12
/ Màj. le 26 mai 2017 à 17:30
Thomas Wiesel, de passage à Champéry pour le Maxi-Rires, est le chef de file des jeunes humoristes romands.

2016, ça a été l’année de Thomas Wiesel. Médiatisation fulgurante, demandes abondantes, chroniques, scènes, invitations. Il en vient même à déployer ses blagues dans l’éminente émission «Quotidien» de Yann Barthès sur TMC. Depuis, l’humoristes lausannois continue d’enchaîner. Sur les planches, dans les festivals, les galas, sur Internet pour «Le Temps» et sur les ondes pour la RTS. En marge de son spectacle de samedi au Maxi-Rires à Champéry, où il invitera des amis humoristes sous les projecteurs, le gaillard de 27 ans revient sur sa propulsion, sa timidité et ses ambitions. Entretien.

Comment avez-vous vécu cette explosion de l’an dernier?
Sur le moment on ne réalise pas trop, les choses vont vite, on est très sollicités. L’énergie et le temps disponibles sont précieux et ça, c’était très difficile à gérer. C’était aussi gratifiant, parce que si on fait ce métier, c’est pour que le grand nombre nous connaisse. Je savais qu’il fallait laisser passer l’orage. C’est ce que j’ai fait et maintenant c’est de nouveau le retour à la normale. Mais j’étais content que ce boom arrive après cinq ans de métier. Artistiquement, j’étais prêt.

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Qu’avez-vous tiré de votre expérience à «Quotidien»?
J’ai appris que la télévision était un autre animal que la radio ou la scène, et que j’ai encore plein de choses à apprivoiser. J’ai vu qu’à Paris, tout va très vite. Du jour au lendemain j’étais adopté dans l’équipe, et du jour au lendemain je n’y étais plus. C’était très cool, les gens étaient hyper sympas et très bosseurs. C’était aussi intéressant de voir l’impact que peut avoir une émission à l’heure où on dit que les médias traditionnels sont morts.
 


Et pourquoi ça s’est terminé?
Ils m’ont dit que la chaîne voulait voir de nouvelles têtes.
 
Vous êtes le chef de file des jeunes humoristes romands qui font du stand up. Quelle relation avez-vous avec les autres? 
On a quasi tous commencé en même temps, donc il n’y a pas tellement de hiérarchie. Il y a vraiment de la solidarité et de l’amitié entre nous. Je dois beaucoup à Nathanaël Rochat qui faisait ça bien avant moi. Avec Marina Rollman, Alexandre Kominek, Charles Nouveau, Blaise Bersinger, Yann Marguet, on se donne des conseils et on se tient les pouces. Un spectacle comme celui du Maxi-Rires, où je peux faire venir des copains sur scène, ça les aide à se faire connaître. On se dit qu’une marée qui monte peut aider à faire monter tous les bateaux.
 

 


Vous êtes timide au quotidien. Pourtant sur les planches, vous parlez de choses extrêmement personnelles. Comment cela se fait-il?
Les gens ont souvent l’impression - et c’est un peu le but recherché en stand up - qu’on est sur scène comme dans la vie. Or c’est très différent. Pour moi, et c’est le cas quand je suis sur scène, la timidité disparaît dès le moment où je peux diriger la conversation où bon me semble. Dans la vie, quand on ne sait plus quoi dire, on ne peut pas mettre un jingle et partir. Depuis que je fais ce métier, j’ai plus d’inconnus qui viennent me parler et c’est très difficile à gérer.

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Vous prenez souvent parti dans vos chroniques et spectacles. Comment gérez-vous les critiques négatives?
Je les gérais assez mal au début, et on finit par se faire une carapace. Mais c’est toujours particulier, parce que ce sont des gens qui ne font pas vraiment la différence entre mon travail et ma personne. Je suis de près ce qui se dit et s’écrit, et les critiques me font plus réagir que les compliments parce que je les maximise.
 




Et du côté des projets, avez-vous une émission que vous rêveriez de faire?
Je suis en train de travailler sur un projet pour remplacer «26 minutes» pendant sa pause. C’est un défi qui m’intéresserait. Sinon, mon rêve serait de monter un «late show» à l’américaine avec beaucoup de contenu et peu de forme, quelque chose qui ferait le pari du fond. 
 
Le programme du week-end au Maxi-Rires ici.
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