Des années 1950 à fin 1970, le centre-ville de Monthey ressemblait à une véritable enclave fribourgeoise. Les boulangers se nommaient Tanner, Sallin, Fracheboud, puis Chassot. Le primeur, c’était Roger Suard, et les quincailliers, encore Suard, Henri et Tornare. Les fromagers? Sudan puis Gachet. Et les bouchers? Rappo et Villoz, pardi. «Aujourd’hui, il ne reste que mon neveu Dominique», sourit Norbert Sallin, devenu lui aussi boulanger.
Entre 1985 et 2010, l’homme fut le président de l’Amicale des Fribourgeois de Monthey et environs. Il se souvient: «A l’époque, on revenait sur Fribourg une à deux fois l’an.» «A l’époque, le canton ne proposait pas assez de travail et de nombreuses personnes sont donc parties sur Lausanne, Genève ou sur le Valais», se rappelle Benoît Chatagny, son successeur à la présidence depuis 2010.
Plus facile d’aller à Paris qu’à Fribourg
«Avec les moyens de locomotion d’aujourd’hui, tout est devenu...