En intervention dans un appartement de la commune de Saint-Maurice, les pompiers agaunois ont eu la surprise de découvrir non pas de la fumée, mais de la fumette. A savoir des plantes de marijuana. Et pas qu’un peu… L’affaire, qui a valu une dénonciation au locataire des lieux, remonte au mois d’avril dernier.
Alertés pour une simple inondation, les pompiers se souviendront surtout du spectacle qu’ils ont découvert sur place. Car à l’intérieur de l’habitation, ils sont tombés sur une véritable culture indoor de drogue.
Herbe, LSD, mescaline
En effet, pas moins de 56 plantes de marijuana ont été dénombrées par la police. Mais ce n’est pas tout. En fouillant les lieux, les enquêteurs ont fait encore quelques découvertes intéressantes.
Outre un kilo et demi d’herbe prêt à la consommation, ils ont mis la main sur des produits un peu plus costauds. Cette impressionnante liste des commissions du parfait défoncé débute par quelques buvards de LSD, le puissant psychotrope hallucinogène. Elle continue avec un bon demi-kilo de mescaline, un alcaloïde réputé pour provoquer des hallucinations psychédéliques.
Champignons au dessert
Enfin, en guise de dessert, 350 grammes de champignons hallucinogènes ont été trouvés. On n’ose pas imaginer les effets de certains de ces produits sur les pompiers et le voisinage, si au lieu d’une inondation, un incendie avait frappé cet appartement. On se souvient de cette vidéo d’un sapeur américain hilare, après une intervention dans une maison abritant, elle aussi, de nombreux plans de cannabis.
A Saint-Maurice, toutes ces drogues ont été immédiatement séquestrées et seront détruites. Quant à leur propriétaire, un trentenaire célibataire, il a été dénoncé à la justice.
Mille francs d’amende
Le Ministère public, selon lequel ce genre de découverte fortuite n’est pas fréquent, vient de condamner le coupable à une amende de mille francs pour avoir contrevenu à la loi sur les stupéfiants. L’homme devra aussi débourser pour près de 600 francs de frais de justice.
«Nous ne disposions pas d’éléments suffisants pour prouver une commercialisation de la drogue et infliger une autre peine qu’une simple contravention pour consommation. Mais cette amende de mille francs est conséquente», explique le procureur Grégoire Comtesse.
Le condamné a reconnu les faits. Mais s’il admet avoir cultivé et stocké toute cette drogue, il affirme qu’il n’en faisait pas commerce. En effet, il a précisé qu’il utilisait tous ces produits pour son usage personnel.
De quoi oublier de fermer un robinet… Mais l’histoire ne dit pas si l’inondation avait un lien avec la consommation de drogue. Nous n’avons pas pu joindre le locataire.