Le projet de centrale au gaz naturel est abandonné. Ses actionnaires, EOS Holding et Romande Energie y renoncent en raison des raisons cadres et économiques défavorables sur le marché de l'électricité. Ils cèdent la totalité de leurs parts au Groupe Orllati.
Les prix bas de l'électricité sur les marchés suisse et européens, couplés à l'augmentation des coûts de compensation des émissions de CO2, ne permettent pas d'assurer la rentabilité de la centrale, expliquent les actionnaires dans un communiqué vendredi.
Des procédures qui s'éternisent
En outre, les procédures d'obtention des permis s'éternisent, avec des recours contre le permis de construire auprès du Tribunal cantonal du Valais. De plus, l'obtention des autorisations de permis de construire d'un gazoduc et d'une ligne électrique auprès de l'Office fédéral de l'énergie sont toujours pendantes.
Enfin, initialement envisagé dans une première phase de mise en oeuvre de la stratégie énergétique 2050, le recours aux centrales à gaz ne semble pas se confirmer, écrivent les actionnaires.
Le projet de centrale au gaz naturel est abandonné. Ses actionnaires, EOS Holding et Romande Energie y renoncent en raison des raisons cadres et économiques défavorables sur le marché de l'électricité. Ils cèdent la totalité de leurs parts au Groupe Orllati. Opposé au projet, le WWF ne cache pas sa joie.
«Au niveau des Chambres fédérales, nous n’avions pas complètement exclu le gaz», rappelle le conseiller national de Collombey-Muraz Yannick Buttet. «Rappelons que tôt ou tard, il nous faudra compenser l’arrêt de nos centrales nucléaires.»
Le projet était de construire une centrale à cycle combiné au gaz naturel sur le site de Chavalon, sur la commune de Vouvry (VS). Elle devait répondre aux besoins en électricité d'environ 500'000 ménages.
«Nous allons aller au bout du démantèlement et de l’assainissement», confirme Marc Comina, porte-parole du groupe Orllati. «L’avenir du site? Certitude il n’accueillera aucun projet lié à de la production énergétique. C’est un dossier définitivement mort. Il n’en demeure pas moins que ce lieu possède un potentiel élevé.»
La joie des écologistes
Secrétaire régionale du WWF Valais, Marie-Thérèse Sangra ne cache pas sa joie à l’annonce du jour : «C’est une magnifique décision. C’était un projet du passé, qui n’était pas viable. Il ne débouchait sur aucun besoin énergétique.» A l’instar de Pro Natura, l’association écologique s’est toujours battue contre la création de cette centrale à gaz. «En ce sens, au final, nous avons fait gagner de l’argent à ces sociétés productrices d’énergie en leur évitant de matérialiser un projet non-rentable et inadapté (peu de possibilité de récupérer les rejets de chaleur). C’est une victoire pour le climat et… l’économie.»