Les yeux bandés, les élèves sont éparpillés dans la salle de gym. Soudain, des détonations retentissent et une fumée âcre se répand dans la pièce. «Couchez-vous! A terre! Plus vite!» Le bruit de sirènes hurlantes s’ajoute à celui des pétards. Confusion générale. Puis, le silence. «Regroupez-vous!» commande finalement Katy François.
Accompagnée de quatre collègues de l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR), la jeune femme pilote le jeu de rôle «Passages» auquel participent les élèves de l’Ecole préprofessionnelle (EPP) de Saint-Maurice. «Le but est de leur permettre de se rendre compte de ce que vivent les migrants qui doivent quitter leur patrie du jour au lendemain», explique-t-elle.
Le scénario est léché. Alors que les fêtes approchent, un village situé dans un pays indéterminé est bombardé. Des soldats entourent la localité. Le salut de la population – qu’incarnent les écoliers – réside dans la fuite.
Treillis gris-vert sur les épaules, pistolet...