Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Bain de jouvence pour le Trésor de l'Abbaye de St-Maurice

Les objets les plus prestigieux du trésor de l'Abbaye de St-Maurice (VS) vont être restaurés en vue des 1500 ans du monastère, en 2015.

05 avr. 2012, 12:22
St-Maurice, le 05.03.2011. La Haute Ecole de Conservation-Restauration ARC realise un mandat de recherche exceptionnel pour le tresor de l'Abbaye de St-Maurice en vue du jubile des 1500 ans. L'ecole developpe des methodes de nettoyage d'oeuvres anciennes particulireres garce a l'usage innovant d'un pinceau electrolyctique et des techniques d'analyses par fluorescence X. (Le Nouvelliste/Christian HOFMANN)

Pour l'occasion, la Haute école de conservation-restauration Arc à Neuchâtel développera des méthodes de nettoyage particulières.

En 2015, le Trésor sera présenté dans un nouvel espace de l'Abbaye. D'ici là, une trentaine d'objets sur la centaine que compte le trésor seront nettoyés pour retrouver leur éclat d'origine. Un éclat terni, voire noirci par de mauvaises conditions de conservation caractérisées par des fluctuations importantes de température, d'humidité et la présence de polluants.

Cette restauration est un travail de longue haleine et un véritable défi pour les conservateurs-restaurateurs. Elle pose le problème du nettoyage de pièces d'orfèvrerie en matériaux composites, pour lesquelles les techniques traditionnelles ne peuvent pas toujours être employées, a indiqué jeudi la HE-Arc.

Il s'agit donc de définir le traitement adéquat pour chacun des éléments des pièces, en fonction des matériaux présents (argent, argent doré, or). Mais aussi en fonction du type et du niveau d'altération, de la géométrie des pièces d'orfèvrerie et de leur association avec des éléments non-métalliques (bois, ivoire...).

Un second volet consiste à développer un pinceau électrolytique - utilisant le principe de l'électrolyse pour le nettoyage - qui doit permettre d'intervenir sans risque sur les pièces en composites complexes. Des prototypes d'un tel pinceau existent déjà mais ils ne sont pas suffisamment perfectionnés, a précisé à l'ats Agnès Gelbert Miermon, coordinatrice Recherche appliquée et Développement de la HE-Arc.

Des bras, des têtes

Le trésor de St-Maurice est constitué de pièces allant du IVe au XXe siècle, en majorité d'orfèvrerie en alliages d'argent, parfois dorés, voire niellés (argent, cuivre, plomb et soufre). On y trouve notamment des bras, des têtes, des bustes reliquaires, des châsses, des croix de procession ou des objets liturgiques.

Comme aucune pièce ne peut quitter les lieux de culte, la restauration est prévue sur place, dans un laboratoire de conservation-restauration aménagé en janvier 2012. Une fois restauré, le trésor sera abrité dans de nouvelles vitrines assurant les meilleures conditions de conservation.

Financièrement, la participation de la HE-Arc s'élève à 200'000 francs environ, pris en charge par la HES-SO. Aucune précision ne peut être donnée pour l'heure quant à la participation de l'Abbaye de St-Maurice et des divers autres partenaires.

Le projet, dirigé par la HE-Arc, implique la collaboration de plusieurs institutions suisses et françaises dont la Haute Ecole Arc Ingénierie, l'Institut d'histoire de l'art de l'université de Neuchâtel, le Centre de recherche des musées de France et le laboratoire Arc'Antique à Nantes (F).

Votre publicité ici avec IMPACT_medias