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L'avenir communal de Yannick Buttet divise

La volonté de Yannick Buttet de rester président de Collombey-Muraz ne laisse pas insensibles les autres partis politiques. Plusieurs d'entre eux (la majorité du PS, le PLR) demandent au PDC local de prendre ses responsabilités alors que les citoyens de la commune interrogés, ce lundi matin, se rangent derrière leur président. Président du PDC de Collombey-Muraz, Pascal Knubel a demandé à Yannick Buttet de rester en fonction. Les Verts veulent sa démission. De son côté, Daniel Schmid (PS-Centre Gauche) accuse l'élu «de deux comportements inappropriés sur la commune.»

18 déc. 2017, 14:08
/ Màj. le 18 déc. 2017 à 23:00
Suite à sa démission de son poste de conseiller national, la classe politique locale tend à mettre la pression sur le PDC de Collombey-Muraz

La volonté de Yannick Buttet de rester président de Collombey-Muraz ne laisse pas insensible les autres partis politiques. Les Verts demandent sa démission, alors que le PLR et la gauche demandent au PDC de se positionner clairement. Les citoyens de la commune interrogés hier matin se rangent par contre derrière leur président. A l’occasion du Conseil général d’hier, Daniel Schmid (PS-Centre Gauche) a accusé de l’élu PDC de «deux comportements inapropriés sur la commune.» A l’instar de notre comité cantonal, nous demandons la démission de M. Buttet de tous ses mandats électifs», clame pour sa part Carole Morisod, la présidente des Verts du Chablais valaisan.

Une certaine incohérence

Les autres partis politiques n’appellent pas directement à la démission de Yannick Buttet, suite à son retrait de son poste de conseiller national. «C’est au PDC de prendre ses responsabilités», résume Cédric Zürcher. A titre personnel, le président du PLR voit tout de même «un problème de cohérence et d’image, tant pour lui, sa famille que pour la commune. Je ne vois pas bien comment il ne pourrait plus être apte à être conseiller national et demeurer président de Collombey-Muraz».

Véronique Chervaz, la cheffe de groupe d’un PS - Centre gauche divisé sur la question, met aussi en avant le terme de cohérence. «Soit M. Buttet est digne de confiance pour l’ensemble de ses mandats, soit pour aucun d’entre eux. Dans cette histoire, la commune ne doit pas être une sorte de parent pauvre. Soyons cohérents!»  L’UDC n’a pas pris position.

Le PDC à fond derrière lui

«En tant que président du PDC de Collombey-Muraz et au nom du comité, j’ai demandé à M. Buttet de rester à la tête de la commune», souligne Pascal Knubel. «Nous avons besoin d’une personnalité forte, compétente et jusqu’à preuve du contraire, ses compétences et sa gestion n’ont pas été mises en cause. J’ai donc une totale confiance en lui. Son choix de quitter le Conseil national est lié à sa volonté de protéger sa famille, lui-même et pour le bien du parti. Cela n’a rien à voir avec Collombey-Muraz.»

Les accusations de Schmid

A l’occasion du Conseil général d’hier, seul le PS -Centre Gauche a interpellé la municipalité sur le déficit d’images de la commune et le temps durant lequel l’Exécutif était prêt à fonctionner à six. Réponse d’Olivier Turin, le président ad intérim : «L’équipe municipale est prête à œuvrer, sans limite dans le temps. La question sera révaluée régulièrement. La municipalité est consciente de ses responsabilités.»

Enfin, pour Daniel Schmid (PS-Centre Gauche), «Yannick Buttet doit démissionner, il n’a plus ni la dignité, ni l’autorité pour conserver son poste.» Selon lui, l’élu PDC «a eu des comportements inappropriés envers des femmes de la commune. J’ai des certitude pour deux cas, dont un en 2012.»

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Soutien clair

La quinzaine de Collombeyrouds interrogés, ce lundi matin, dans les différents établissements de la commune sont, eux, unanimes, Yannick Buttet doit rester à la tête de l’exécutif. «On ne peut rien lui reprocher sur le plan professionnel», assure un citoyen. «Les gens de la région le soutiennent tous, c’est un bon président», poursuit un second. La plupart de nos interlocuteurs estiment que l’affaire a pris des proportions trop grandes. «Il a fait des erreurs, mais sa sphère privée n’a pas été respectée», tonne un client. «On a l’impression que certaines personnes le jalousent et ont orchestré ces dénonciations», accuse un autre. Plus mesuré, un habitué dit «comprendre que la question d’abandonner la présidence se pose», mais considère que son «départ de Berne est une punition suffisante».

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